Le sacrifice du roi, Livie Hoemmel

Le sacrifice du roi

Livie Hoemmel

Éditions Plon

Quatrième de couverture

Un roman événement, qui dévoile enfin la vérité sur le grand mystère du monde des échecs. Ou comment une incroyable machination du KGB a mis fin, en pleine guerre froide, à la carrière du meilleur joueur de tous les temps, Bobby Fischer.

En 1972, en pleine guerre froide, un Américain de 29 ans devient champion du monde d’échecs en battant le Russe Boris Spassky, sous les yeux médusés de l’opinion mondiale. Bobby Fischer vient ainsi de mettre un terme à une suite ininterrompue de champions du monde soviétiques depuis 1948. 


De cette débâcle naîtra une promesse faite par les dirigeants de l’Union soviétique à la Russie tout entière : « Dans trois ans, au prochain championnat du monde, notre fier représentant écrasera l’Américain ! »


1975, coup de tonnerre : Bobby Fischer renonce à son titre. Il abandonne sans combattre, ni donner d’explication, et disparaît de la scène médiatique. Le monde des échecs est en deuil.


Pourquoi le Mozart de cet art n’a-t-il pas défendu son titre, alors qu’il se savait invincible ?
Sa décision demeure un mystère. Les historiens, les philosophes, les psychiatres finiront par enterrer cette énigme de manière simpliste : Bobby aurait tout simplement perdu la raison.


Ce livre, presque 50 ans plus tard, nous dévoile enfin la vérité, en s’appuyant sur des faits réels. 
Mi-roman d’espionnage, mi-grand roman d’amour, ce récit explosif nous entraîne dans une épopée historique poignante, des clubs d’échecs enfumés new-yorkais aux couloirs du Kremlin.
La vie du prodige est réécrite à travers une série d’anecdotes encore jamais dévoilées. Et le plus grand secret du monde des échecs résolu.

Mon avis

Je ne sais pas jouer aux échecs, mais « une enquête Yougov révèle que six cents millions de personnes y joueraient régulièrement et plus de huit cents millions de temps à autre. » (p. 15) Un nom a marqué l’histoire de ce jeu : Bobby Fischer. En 1972, il a remporté le championnat du monde. En battant le Russe Boris Spassky, cet Américain a mis fin à vingt-quatre ans d’hégémonie soviétique. En pleine guerre froide…

L’affront a été énorme pour la Russie. Leurs titres de champion du monde des échecs étaient l’emblème de leur fierté nationale. Les dirigeants de l’Union soviétique ont alors promis à leur population, qu’en 1975, lorsque le titre de Bobby Fischer serait remis en jeu, le règne des échiquiers serait russe, à nouveau.

En 1975, Bobby Fischer a déclaré forfait, sans explication. Près de cinquante ans plus tard, la légende maintient les analyses de l’époque et dit qu’il a sombré dans la folie. Mais le narrateur relate une autre histoire.

Livie Hoemmel écrit sous pseudonyme. Son récit semble affoler le monde des échecs. Le sacrifice du roi est un roman qui s’appuierait sur des faits réels, mettant en scène le KGB ; il contient un manuscrit explosif. Fictif ou réel ? Il est difficile de déterminer la frontière entre les deux. Selon son contenu, après la défaite soviétique de 1972, Brejnev aurait décidé de créer une cellule pour reconquérir le titre. Son nom ? Enigma. Comme celui de la machine qui servait aux Allemands pour coder leurs messages, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les plus grands cerveaux et les plus hauts dirigeants étaient réunis. Leur mission ? Trouver la personne capable de concocter un plan pour battre l’Américain. Olga Komarova fut recrutée.

Cette femme était un génie. Son terrible destin est retracé, depuis l’appartement familial dans lequel ses parents avaient été assassinés, jusqu’à sa mission secrète d’Etat, en passant par l’orphelinat, les hôpitaux psychiatriques et les geôles soviétiques. Elle serait celle qui aurait brûlé les ailes de Bobby Fischer, le plus grand joueur de tous les temps. L’auteur propose sa représentation de l’existence de ces deux prodiges. Des indices sont disséminés au sujet de sa propre identité, mais les doutes sur celle-ci demeurent, à la fin de la lecture.

Ce livre m’évoque une poupée gigogne. En effet, des faits vérifiables sont insérés dans un manuscrit, qui inquiéterait Poutine, sans que nous puissions déterminer la part de véracité. Ce texte est contenu dans Le sacrifice du roi. Des réflexions du narrateur sont intégrées. Sont-elles celles de Livie Hoemmel ou sont-elles imaginées ? Ce livre est-il un roman ? Un document ? Ne m’intéressant pas aux échecs, je ne connaissais pas le secret scandaleux de l’histoire de cet art. Aussi, j’ai terminé ce livre avec plus de questions que je n’en avais avant de le débuter. En effet, ce mystère, dont je n’avais jamais entendu parler, me fascine et m’intrigue. J’ai cru à la version de ce livre, mais j’ai eu la sensation de flotter dans un monde entre réalité et monde parallèle. La folie est au service du génie et le génie à celui de la folie. Cette sensation est perturbante et fascinante à la fois. J’aime les interrogations qu’elle provoque, les circuits qu’elle crée dans mon cerveau. J’ai adoré Le sacrifice du roi, c’est un récit déroutant et captivant.

Je remercie sincèrement Maxime des Éditions Plon pour ce service presse.

7 commentaires

    1. Ce livre est captivant. Tout semble une hypothèse et tout semble la réalité à laquelle croit l’auteur. J’ai eu l’impression qu’il serait dangereux pour lui (ou elle) d’affirmer les choses. C’est une histoire qui intrigue encore le monde des échecs.

      Aimé par 1 personne

  1. Je n’avais jamais entendu parler de cette histoire me contentant de jouer aux échecs de temps en temps alors merci pour cette découverte qui a l’air de pousser les lecteurs à se poser pas mal de questions devant un fil mêlant réalité et fiction. Cela peut-être frustrant mais d’un côté, j’aime cette idée de doute quant à la vérité…

    Aimé par 1 personne

    1. Tu fais partie des 800 millions de personnes qui jouent de temps en temps.😀
      En raison de cette frontière non définie entre réalité et fiction, j’ai eu énormément de mal à rédiger cette chronique. Mais il semblerait que ce mystère hante le monde des échecs.😀

      Aimé par 1 personne

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