Car un Jour de Vengeance, Alexandra Julhiet

Car un Jour de Vengeance

Alexandra Julhiet

Éditions Calmann-Lėvy

Collection Calmann-Lévy Noir

Quatrième de couverture

« Le C et la croix, tracés au couteau dans ma chair. Notre symbole. Chevrière. Englouti par les flammes, une nuit d’hiver, il y a presque vingt ans. Comme dans le livre. Tout comme dans le livre. « 


Impossible… Le sang de Lilas, 37 ans, se fige lorsqu’elle découvre dans sa librairie favorite un livre retraçant les heures sombres de son adolescence au pensionnat de Chevrière, en Suisse. C’est fou, tout y est, ses pensées intimes, ses chagrins, ses secrets, et surtout l’acte terrible commis avec ses trois amis d’alors, Lazare, Alice et Olivier… La raison pour laquelle elle se terre dans cette maison au bord d’un lac d’Auvergne depuis presque vingt ans. Tout y est… et le livre se termine par un épilogue racontant le meurtre à venir de Lilas : une menace, ou une prophétie ?


Consciente qu’elle ne reviendra sans doute pas, Lilas ferme sa maison et part à la recherche de ses anciens amis, assaillie à la fois par la peur de voir éclater la vérité, et par les souvenirs de cette amitié intense, qui les a liés à jamais…

Mon avis

Dans une librairie, Lilas s’arrête devant une pile de livres en équilibre. La couverture de l’ouvrage présenté n’est pas belle : un manoir hanté, en flammes. Pourtant, le sang de Lilas se glace. Dans l’image, un symbole est incrusté : « simple, noir, se fondant avec les branches des arbres et le feu de l’enfer. Un C traversé d’une croix. » (p. 12) Le même symbole que celui gravé dans sa chair. Elle prend un exemplaire d’Ils n’étaient qu’un. Elle décrypte le nom de l’auteur : Lola Bouscat, l’acronyme de Lazare-Olivier-Lilas-Alice. La dédicace indique qu’il les attend…

Dans le train qui la ramène chez elle, la jeune femme décide de commencer par la fin de l’histoire : sa mort est décrite. Effrayée, elle la reprend au début. C’est sa vie passée qui est déroulée et celle de ses amis d’alors : Lazare, Olivier et Alice. Cela commence par leur arrivée au pensionnat de Chevrière, en Suisse. Leurs pensées, leurs traumatismes, et même l’acte terrible qu’ils ont commis, vingt ans plus tôt, sont détaillés. Lilas comprend qu’elle doit sortir de sa cachette. Elle perçoit que les indices se situent dans ce qui n’est pas dit.

Le suspense alterne entre les investigations de Lilas et le passé relaté dans Ils n’étaient qu’un. Le récit de celui-ci est glaçant. Les évènements sont livrés avec parcimonie, mais je ressentais l’atmosphère oppressante du pensionnat et entendais l’espoir, puis le mal-être des élèves. Les murs du pensionnat renferment des secrets terrifiants. Malgré le peu d’informations dont je disposais, le rythme était palpitant, frénétique. Je peinais à reprendre mon souffle : chaque fin de chapitre attisait mon envie de poursuivre. Je voulais découvrir l’identité et les intentions de la personne cachée derrière le pseudonyme mystérieux ; je souhaitais connaître les faits anciens et futurs et appréhendais le présent. J’ai aimé naviguer entre les différentes temporalités. Seul le dénouement m’a semblé un peu long à venir. J’ai eu l’impression que l’accumulation des rebondissements cassait un peu le rythme. Cependant, je dois avouer que je ne l’avais pas deviné. Malgré une fin moins haletante que la majeure partie du livre, j’ai adoré Car un jour de vengeance.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse dédicacé.

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