Le passager de trop, James S. Murray et Darren Wearmouth

Le passager de trop

James S. Murray et Darren Wearmouth

Éditions Calmann-Lévy

Collection Calmann-Lévy Noir

Quatrième de couverture

Un huis clos angoissant au milieu de l’océan

Maria Fontana, psychologue renommée, est jurée lors du procès de Wyatt Butler, accusé de plusieurs meurtres effroyables. Tout indique qu’il est coupable, mais le vote du jury n’est pas unanime : Butler est libéré, les médias se déchaînent et la vie de Maria est bouleversée.

Pour s’éloigner de la tempête, elle décide de s’offrir, ainsi qu’à sa famille, une croisière transatlantique. Mais dès le navire en haute mer, disparitions et découvertes macabres se succèdent selon un schéma qu’elle ne connaît que trop bien.

Wyatt Butler serait-il monté à bord ? Serait-elle enfermée dans ce bâtiment avec lui qui, cela lui semble de plus en plus clair, voudrait l’assassiner, elle et ses enfants ?

Suspense et angoisse garantis. Âmes sensibles s’abstenir.

Mon avis

Après un long mois de procès, l’avenir de Wyatt Butler est entre les mains du jury. Il est accusé « d’avoir sauvagement assassiné huit enfants dans différents États. » (p. 8) Après deux votes à bulletins secrets, les jurés n’ont pas atteint l’unanimité requise. Le juge leur donne une dernière chance de parvenir à un accord. Maria Fontana est psychologue. Elle sait que cette expérience la marquera à jamais. Les photos des victimes resteront gravées dans sa chair. Son bulletin peut envoyer un assassin en prison ou libérer un innocent.

En dépit des indices concordants, Wyatt Butler est libéré. Une voix l’a déclaré non coupable. Les médias se déchaînent, les parents des enfants expriment leur haine et la population recherche l’identité de la personne qui permet à un meurtrier de récidiver. Les jurés sont traqués et leur vie devient un enfer.

Pour fuir ce déferlement et se reconstruire, Maria part en croisière, avec ses deux enfants et son compagnon. Alors qu’elle tente de se détendre et de profiter de son anonymat, des détails attisent son angoisse. Son intuition lui souffle de rester prudente. Hélas, les faits lui donnent raison. Des crimes sont commis. Les mises en scène rappellent celles de Wyatt Butler. Dès le premier meurtre, Maria reconnaît sa signature et elle pressent la suite des événements.

Un passager de trop est un huis clos angoissant. Le bateau est géant, il comporte plusieurs étages, mais en pleine mer, il n’offre aucune échappatoire. Les faits macabres s’enchaînent, sans qu’aucun indice ne permette d’identifier le tueur. Véritable caméléon, il est partout et nulle part : tous les croisiéristes sont soupçonnables. J’ai pesé chaque parole, chaque geste et ma frayeur s’est amplifiée. Les scènes oppressantes succèdent à celles de panique. C’est une course contre la montre, contre la mort.

En raison de sa profession et de sa connaissance du passé de celui qu’elle soupçonne, Maria anticipe les projets du tueur, sans parvenir à le reconnaître physiquement. J’ai aimé cette approche psychologique : elle renforce la sensation de peur.

Ce suspense est très cinématographique. Je pense que je serais incapable de regarder une adaptation, car certaines scènes sont épouvantables. Je suis capable de lire des descriptions atroces (celles de ce livre m’ont particulièrement remuée), mais il m’est impossible de les regarder sur écran.

J’ai adoré ce suspense qui m’a tenue en haleine.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.