La Dame de la Villa Saphir
Corinne Javelaud
Éditions de Borée
Collection Terre de Poche
Quatrième de couverture
Secrets de famille, mensonges et trahisons au coeur des Années Folles. 1920, côte Atlantique française. En ce début des Années Folles, Anaïs Gersaud, la jeune veuve qui vient d’hériter de la Villa Saphir, chasse sa mélancolie grâce à James, un séduisant peintre américain.
Lorsqu’il visite l’ancien vignoble familial à Cognac, James découvre que la jeune femme est profondément perturbée par les interrogations qui planent autour de son défunt mari. Quels sont ces douloureux secrets qui semblent entacher l’histoire du vignoble et de la famille ?
C’est de l’autre côté de l’Atlantique, dans une Amérique en pleine Prohibition que l’héritière va devoir chercher la clé du mystère. Et ce qu’elle va découvrir bouleversera forcément sa vie…
Mon avis
1920. Anaïs Gersaud est une jeune veuve de trente ans. Son époux, François, est décédé, deux ans plus tôt, dans le bombardement d’un immeuble parisien, dans lequel il avait séjourné, après une mission à Boston. Il travaillait pour le ministère des Affaires étrangères. La jeune femme a, alors, hérité d’une magnifique demeure : la Villa Saphir. Pour se consoler, elle s’étourdit dans les mondanités et elle s’épanouit dans les bras de James Ingram, un peintre américain.
Maxence, son neveu par alliance, est jaloux de cette idylle. Amoureux de sa belle tante, avec qui il a peu de différence d’âge, il adopte des comportements puérils pour attirer son attention. Des lettres lui offrent la possibilité de distiller le doute. Mais Anaïs est préoccupée par des mystères plus anciens. En effet, des évènements l’interpellent sur le passé de François, jetant une ombre sur leur mariage. Certains de ces mystères sont reliés à sa propre famille, à l’histoire de son père, propriétaire d’un vignoble.
James l’emmène alors en Amérique. Il lui présente sa cousine, Daisy. Cette dernière élève seule ses enfants et est très investie dans la lutte pour l’émancipation des femmes. Elle explique à Anaïs ses combats. Grâce à ses éclaircissements, cette dernière est parée pour enquêter sur les affaires de son mari, officielles et clandestines, pendant la guerre. En pleine prohibition, il est difficile d’obtenir des confidences au sujet du vignoble paternel. La jeune veuve agit avec finesse : elle parvient à délier les langues. Elle est remuée par ses découvertes au sujet du passé, mais aussi de son présent.
Anaïs est une jeune femme attachante. Au début, elle paraît frivole et un peu naïve, mais au fil des évènements, sa véritable personnalité se dévoile. Elle est intelligente et réfléchie. Dans tous les domaines de sa vie (amoureux, amical, familial, professionnel), elle prend le temps d’analyser les éléments qu’elle possède, de les recouper et de les interpréter, avant d’agir. Paradoxalement, elle est très spontanée dans ses échanges et dans ses effusions. J’ai aimé cette dualité, qui renforce son authenticité. J’ai, aussi, apprécié les descriptions de son élégance, qui apporte une part de rêve dans une intrigue mystérieuse, emplie de secrets et de trahisons. En effet, des rebondissements émaillent le récit et bouleversent l’existence ordonnée de l’héroïne. Elle est forcée de revoir les fondations de ses convictions. Ingénue et maligne, spontanée et pondérée, mais aussi capable de reconnaître ses erreurs, j’ai été sensible à sa sincérité.
J’ai été captivée par La Dame de la Villa Saphir.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
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