L’étreinte du temps, Holly Williams

L’étreinte du temps

Holly Williams

Éditions Calmann-Lévy

Quatrième de couverture

1947, 1967, 1987.

Trois premières rencontres.

Un couple.
Violet, fille d’ouvriers gallois, et Albert, aristocrate rebelle, vont se rencontrer trois fois – toujours à l’âge de vingt ans – et tomber éperdument amoureux. Bien qu’ils viennent de milieux opposés, leur passion pour la littérature et leurs convictions les portent. Ensemble, ils veulent changer le monde.

Trois chances.
Qu’ils soient à une réception luxueuse d’après-guerre, dans un squat féministe des années soixante, ou au coeur d’une campagne électorale sous l’ère Thatcher, la société anglaise qui les entoure est en plein chamboulement. Les femmes gagnent en indépendance, la nouvelle génération se révolte et les pouvoirs politiques sont remis en question. Cette ébullition, bien qu’exaltante, laisse rapidement place à son lot d’incertitudes. Le jeune couple saura-t-il faire face aux remous de ces époques ?

L’amour à l’épreuve du temps.
Dans ce triptyque moderne et captivant, Holly Williams brosse un portrait vibrant de l’Angleterre à plusieurs périodes au travers de deux amants inoubliables.

Mon avis

Sans le savoir, ils naissent et s’unissent trois fois. Ils viennent au monde, tous les deux, un 21 janvier. En 1927, en 1947 et en 1967. Dans chaque vie possible, ils se découvrent le jour de leurs vingt ans. C’est à chaque fois, une évidence. Ils s’appellent Albert et Violet, viennent de milieux sociaux différents, mais ils partagent les mêmes valeurs, les mêmes rêves et sont faits l’un pour l’autre. Ils s’aiment, se disputent, affrontent des difficultés, se soutiennent et s’opposent l’un à l’autre, mais se respectent. Leurs sentiments sont ardents, passionnés et profonds. Ils ne perçoivent pas que le destin les a déjà liés et séparés.

Leurs différences s’expriment dans des domaines ancrés dans leur époque et leur relation est empreinte du contexte sociétal. Ils évoluent après-guerre, dans les années 60 (au cœur de la révolution sexuelle) ou sous l’ère Thatcher. La société est en pleine ébullition, leur jeunesse s’exprime dans un contexte de changement. Leurs aspirations sociales se rejoignent, malgré leur différence de classe, mais l’impact sur chacun n’est pas le même. Leur couple est malmené. Résiste-t-il aux tentations et aux ambitions ?

Le livre est divisé en trois parties : 1947, 1967 et 1987. Chacune commence avec la rencontre d’Albert et Violet. Toutes décrivent leur amour, leur liens indéfectibles, leurs conflits et leurs personnalités, qui diffèrent selon les années. La transformation est plus forte pour Violet, puisqu’elle suit les progrès de la condition féminine, même si de nombreux combats sont à mener.

Bien que leurs destinées se répètent, elles ne sont pas les mêmes. Cela évite la lassitude, cependant, je pense que l’auteure s’est arrêtée au bon moment : une de plus aurait été de trop. J’ai ressenti un peu d’ennui au début de la dernière époque, car la continuité avec celle d’avant me semblait trop marquée. Heureusement, les choix de la jeune fille relancent le récit. J’ai aimé que l’histoire d’Albert et de Violet s’insère dans les mutations sociales, que leurs espoirs, leurs regrets et leurs combats soient le reflet des décennies concernées.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui dresse un portrait de la jeunesse anglaise à différentes époques, à travers un regard politique et social, en insistant sur la cause féminine.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.