Une journée à l’envers, Martine Delomme

Une journée à l’envers

Martine Delomme

Editions Presses de la Cité

Collection Terres de France

Quatrième de couverture

La douce routine des jours… Chantal, la belle cinquantaine, ouvre son institut de beauté situé dans la galerie d’un centre commercial : café avec Richard, le directeur de l’hypermarché, planning des rendez-vous. Et le bonheur tout proche de revoir sa grande fille pour Noël.


Soudain, on entend une explosion, des fusillades, des cris dans la galerie. Les issues sont vite bloquées. Dans l’arrière-boutique de Chantal, ils sont huit à s’être réfugiés, dont René qui, bousculé par la foule, a été séparé de son épouse, ou Viviane, une femme énigmatique… S’étirent alors des heures d’angoisse, propices aux confidences. Chacun fait défiler sa vie, ses regrets et ses choix.


Et Chantal, veillant sur eux, montre un courage et une générosité sans faille. De ce jour tragique, tous ne sortiront pas indemnes…

Mon avis

Les fêtes approchent, l’hypermarché et la galerie commerciale sont aux couleurs de Noël. Ce matin-là, comme tous les jours, Chantal prend un café avec le directeur de la grande surface. Ils parlent de l’attentat qui a été perpétré, deux jours plus tôt, à Toulouse. Puis, ils évoquent leurs projets de fin d’année. Enfin, chacun regagne son poste. Chantal lève la grille de son institut de beauté. Elle gère les changements de planning et les détails de dernière minute. Les premières clientes arrivent, quand une violente déflagration, suivie de rafales de tirs, est entendue. Des hommes, équipés de mitraillettes, ont pénétré dans la galerie. Chantal ferme son commerce et éteint les lumières. Plusieurs personnes se sont réfugiées dans son local.

Ils sont huit, repliés dans l’arrière-boutique. Il y a Chantal et deux de ses salariées : Virginie et Catherine ; René, un homme âgé, inquiet pour sa femme ; Gisèle, une femme insupportable, un jeune homme et deux jeunes femmes, dont l’une est très mystérieuse. Ils ont des personnalités différentes, mais doivent cohabiter pendant ces heures angoissantes. Ils craignent d’être découverts par les hommes lourdement armés et certains ont peur pour leurs proches de qui ils ont été séparés dans la panique.

Une journée à l’envers mêle plusieurs huis clos : celui de l’institut, celui d’autres otages et celui des unités d’intervention, qui se tiennent à l’extérieur. En dehors du cocon créé par Chantal, des évènements dramatiques se produisent. Cette dernière les entend, les devine, pourtant, elle tient tout le monde à bout de bras. Elle prépare des cafés, attise les confidences, elle essaie de rassurer, mais elle est tourmentée par la fragilité physique de certains membres du groupe. Sa patience est admirable et son courage, lorsque les évènements l’exigent, est absolu. Les heures sont longues et chacun se livre, repense à ses choix passés et prend des décisions pour l’avenir, si celui-ci leur est offert. Cette introspection les transforme. J’ai aimé ces tranches de vie à travers lesquelles les caractères, les regrets et les remords se dévoilent. L’espoir tente de percer la terreur et la solidarité permet de ne pas céder à la panique. J’ai, aussi, été touchée par l’héroïsme et le sens du sacrifice de certains personnages. J’ai été sensible à l’atmosphère intimiste au cœur d’un contexte catastrophique. J’ai adoré ce roman.

Je remercie sincèrement Marie-Jeanne et Clarisse pour ce service presse.

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