Regarde le vent, Marie-Virginie Dru

Regarde le vent

Marie-Virginie Dru

Editions Albin Michel

Quatrième de couverture

Au lendemain de la mort de sa grand-mère, tandis qu’elle feuillette de vieux albums de famille, Camille se met en tête de retracer la lignée de ses aïeules, des femmes libres et extravagantes, « toujours sur leur trente et un, élégantes, coquettes, bavardes, indisciplinées, des gigolettes qui se balançaient en dévoilant leurs genoux et en profitant de la douceur du jour ».

Chaque nuit, au fil de sa plume, elle puise son inspiration dans ce passé triste et joyeux, exhume des secrets bien gardés et fait revivre quatre générations d’amoureuses qui n’ont pas hésité à braver les interdits de leur temps.

Mais c’est compter sans son époux, qui ne supporte pas de voir sa femme écrire et s’épanouir…

Avec l’écriture tendre et veloutée qui a séduit les lecteurs d’Aya, Marie-Virginie Dru dévoile les plaisirs et les blessures de l’amour en ressuscitant une dynastie de femmes au destin romanesque.

Mon avis

Camille est guide-conférencière ; à mi-temps, comme le lui rappelle souvent son époux, Raphaël. Elle a quarante ans et est maman de deux filles. Il y a trois mois, Annette, sa grand-mère est décédée et depuis, une envie accapare son esprit : écrire un livre. Elle a ressenti cet appel en feuilletant de vieux albums photos. Elle a ressenti le besoin « de prolonger le souvenir de ses aïeux » (p. 23) Elle décide de retracer la lignée des femmes exceptionnelles qui l’ont précédée et de mettre en mots, ce qu’elle perçoit, mais qui n’a pas été dit. Elle choisit de suivre la chronologie et entame son récit avec Henriette, son arrière-arrière-grand-mère. Puis, vient l’histoire d’Odette, à laquelle succède celle d’Annette. Elle retrace un siècle de destins féminins. Très vite, elle comprend que les femmes de sa famille ont toutes enfoui un secret, au dénominateur commun.

Toutes les nuits, elle se relève pour écrire secrètement. Elle nous confie son manuscrit, que nous lisons au fil de son inspiration. Son texte est entrecoupé par des évènements de son quotidien, par le journal de sa fille cadette et par les pensées de son mari. Regarde le vent est un livre dans un livre. La fiction et la réalité se rejoignent. Chacune se transpose sur l’autre. Nous découvrons la vérité sur la vie conjugale de Camille, si différente des apparences. L’évasion se transforme en exutoire. Raphaël constate que son emprise sur son épouse s’amoindrit ; il ne le supporte pas.

Je me suis attachée à ces femmes, celles du passé et celle du présent. Elles semblent avoir subi leur destin, la domination familiale et maritale. Cependant, toutes ont un secret, qui leur a, à un moment de leur existence, apporté un bonheur, souvent éphémère, mais dont elles ont conservé un « souvenir » indestructible et précieux. Elles ont, toutes, conscience que les choix qui leur ont été imposés ne correspondent pas à leurs rêves, pourtant, elles ont toutes osé une échappatoire. Elles sont passionnées, plus libres qu’elles ne le montrent, malgré leurs cicatrices visibles ou invisibles. J’ai aimé la sensibilité de leurs portraits très nuancés. Ils s’intègrent aux époques, les transgressions sont contées en fonction de la société dans laquelle elles évoluent, différente selon leur génération. J’ai adoré Regarde le vent.

Je remercie sincèrement l’agence Gilles Paris et les Éditions Albin Michel pour ce service presse.

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Aya

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