Lectures autour de l’Holocauste – partie 1

Lectures autour de l’Holocauste – partie 1

Il y a quelques semaines, Geneviève du blog Collectif Polars partageait l’initiative de Si on bouquinait et de Passage à l’Est, à savoir l’organisation d’une semaine de lectures autour de l’Holocauste, du 27 janvier au 3 février. Je lis beaucoup de livres sur cette thématique. Ma pal est remplie de témoignages, aussi, j’ai décidé de lire certains d’eux, à l’occasion de commémoration de la libération du camp d’Auschwitz en 1945 et de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Voici mes deux premières lectures (je publierai d’autres articles, dans la semaine).

Évadé du Vel’ d’Hiv

Gabriel Wachman et Daniel Goldenberg

Editions Calmann-Lévy

Editions France Loisirs

Le 19 septembre 1985, Gabriel Wachman pense qu’il va peut-être mourir. Il vit à une centaine de kilomètres de Mexico. Un tremblement de terre de magnitude 8,1 va peut-être ensevelir sa famille et lui. Miraculeusement, ils survivent. Ce jour-là, il sait qu’il doit raconter. Il est temps pour lui de revenir sur la première fois qu’il a sauvé sa vie. Le 16 juillet 1942, sa mère, sa sœur Rosette et lui ont été raflés par la Police française et emmenés au Vélodrome d’Hiver ; sa petite sœur, Léa, en colonie cet été-là, a échappé à ce terrible destin.

Au Vel d’Hiv’, ils ont retrouvé d’autres membres de leur famille. Gabriel a, alors, cherché une issue pour s’évader. Il n’avait que quatorze ans, mais il possédait une maîtrise de lui-même extraordinaire. Il a réussi à convaincre sa sœur et sa cousine de tenter le tout pour le tout. Tous trois sont parvenus à s’échapper. Leur histoire est racontée dans ce témoignage incroyable. Le récit du destin de Gabriel « provient du texte initialement écrit par lui-même et rédige à la première personne du singulier. (Daniel Goldenberg) s’est permis de passer à la troisième personne du singulier pour en devenir le narrateur ». (avant-propos) 

Évadé du Vel’ d’Hiv est un devoir de mémoire précieux, raconté avec un regard d’enfant, avec simplicité, sincérité et pudeur, aussi, il est accessible aux plus jeunes.

Mon nom est Selma

Selma Van de Perre

Editions Alisio

C’est un témoignage fort et émouvant que nous livre Selma Van de Perre. Âgée de dix-sept ans, lorsque les nazis entrent aux Pays-Bas, elle a rejoint la Résistance, après être parvenue, une première fois, à échapper à la Déportation. Pendant la guerre, Selma a appris à taire son identité. Elle a caché qu’elle était juive. Alors, qu’en 1944, elle a connu l’enfer de Ravensbrück, c’est, certainement, ce qui lui a sauvé la vie. Internée sous le nom de Margereta van der Kuit, il faudra attendre la libération du camp, pour qu’elle puisse dire : « Mon nom est Selma ». Pendant son enfermement, elle avait peur de se trahir dans son sommeil et elle essayait de contrôler ses pensées, la journée, pour que, la nuit, aucun mot ne lui échappe.

Sa manière de raconter ses actes m’a, particulièrement, émue, car elle ne semble pas avoir conscience de son héroïsme ; elle rappelle, régulièrement, qu’elle n’était pas la seule à œuvrer contre les nazis. J’ai, aussi, été bouleversée par la puissance de son témoignage extrêmement contextualisé : elle transcrit ses pensées de l’époque et explique ce qu’elle ne percevait pas alors. Selma décrit tous les pans de son existence, avec pudeur et émotion. J’ai, rarement, lu un récit aussi complet. Il aborde tous les thèmes de sa vie, appuyés par ses sentiments et renforcés par les évènements historiques.

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