Les filles comme nous, Daphné Palasi Andreades

Les filles comme nous

Daphné Palasi Andreades

Editions Les Escales

Quatrième de couverture

Un roman choral magistral qui raconte la vie des filles à la peau brune du Queens, de leur naissance à leur mort.

Dans le quartier hétéroclite et vibrant du Queens, à New York, des jeunes femmes tentent de conjuguer leurs origines métissées avec la culture américaine dans laquelle elles ont grandi. C’est ici qu’elles se jurent d’être meilleures amies pour la vie.


Débordantes d’énergie, ces filles arpentent New York, chantent Mariah Carey à tue-tête, s’éprennent de garçons désintéressés et brisent des coeurs tout en essayant d’honorer l’image lisse de filles obéissantes que leur imposent leurs mères. Mais en grandissant, un fossé se creuse : là où certaines restent fidèles à leurs racines, d’autres s’évertuent à toucher les étoiles.


Premier roman embrasé par un choeur de voix inoubliables, Les Filles comme nous raconte la découverte de l’âge adulte, l’amitié féminine et la quête poignante de femmes qui tentent de se forger une place dans le monde d’aujourd’hui.

Mon avis

Elles vivent dans le Queens. Elles ont « la couleur de la bière sans alcool du 7-Eleven. La couleur du sable. […] La couleur de la terre.(p. 19) Elles sont « les filles à la peau brune ». Elles s’appellent Trish, Eva, Zainadine, Nadine, etc. Elles veulent quitter le quartier ou y rester. Elles sont d’origine pakistanaise, guyannienne, haïtienne, ivoirienne, etc. Elles veulent épouser un blanc ou préfèrent, parfois, les garçons à la peau brune ou encore les filles. Elles chantent Mariah Carey, Beyoncé et Withney. Elles se partagent entre l’envie de leurs parents et leurs propres rêves. Elles recherchent leurs racines ou s’en éloignent. Elles sont multiples, comme nous, comme elles, comme eux.

Elles sont une, elles sont plusieurs. Elles sont réunies par leurs points communs et par leurs différences ; elles nous ressemblent par nos points communs et par nos différences. Elles se nomment elles-mêmes « les filles à la peau brune », mais, selon moi, elles sont surtout les filles. Quand elles parlent, elles utilisent le pronom « nous ». Ce « nous » qui pourrait créer une distance, renforce, étonnamment les individualités et crée un rapprochement entre les filles et nous. Je n’ai pas la peau brune, mais je me suis sentie incluse dans le groupe. Elles m’ont interpellée, elles m’ont accueillie, comme je l’ai fait, moi aussi.

Une seule voix pour toutes les raconter. Nous devinons que la narratrice change, mais elle s’exprime pour toutes, appuyant sur la diversité : à la suite de ce « nous » elles énumèrent les choix et les destins de chacune. C’est un roman choral à une voix et, paradoxalement, la parole de chacune s’entend. Elles racontent l’école, le collège, le lycée, l’université, l’entrée dans la vie active, leur quotidien, leurs amours, leurs espoirs, leurs familles, etc. C’est une ode à la féminité et à l’humain. Avec ses répétitions, ( « les filles comme nous les filles comme nous » « les filles à la peau brune les filles à la peau brune »), le texte est un chant, une ritournelle, qui, parfois, devient une chanson triste, au rythme toujours entraînant. J’ai beaucoup aimé Les filles comme nous.

Je remercie sincèrement Anne des Éditions Les Escales pour ce service presse.

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