Perruque, jus vert et ruban rose, Nataëlle Delacroix

Perruque, jus vert et ruban rose

Nataëlle Delacroix

Editions Kiwi

Quatrième de couverture

Mon avis

Âgée de quarante ans, Mélissa sent une boule au niveau de son sein droit. Elle prend rendez-vous chez une gynécologue : celle-ci lui prescrit une mammographie. Le diagnostic tombe : c’est un cancer. Commence alors le parcours du combattant, qui touche, hélas, tant de femmes.

L’annonce a été brutale : « Vous ne vous rendez pas compte, ce qui arrive à votre femme est grave, personne ne connaît l’issue. Je ne peux pas donner de statistiques, c’est trop tôt. Je ne veux pas vous livrer de faux espoirs. Et surtout n’allez pas voir sur Internet. » (p. 31) Malheureusement, elle ne m’a pas surprise. Je me souviens de cette médecin qui m’avait répondu, quand je lui demandais ce que j’avais (c’était pour une maladie différente) : « Je préfère ne rien vous dire pour ne pas vous affoler ». J’étais complètement affolée par ses mots. Heureusement pour Mélissa, le relais est pris par d’autres médecins.

Mélissa découvre alors les différentes étapes de son traitement. Et contrairement à la demande de la gynécologue, elle préfère être active dans sa lutte contre celui qu’elle appelle son « dragibus rose ». C’est elle qui rassure son entourage. Pour ne pas sombrer, elle traite les évènements avec humour, sans minimiser la gravité. Elle raconte de quelle manière, elle vit les protocoles et les effets secondaires. Même si elle pratique beaucoup l’autodérision, elle confie ses inquiétudes et ses émotions. Elle accepte toutes les aides proposées, puis fait ses propres choix. Non, le yoga ne lui convient pas. Oui, l’action du coupeur de feu comporte des bénéfices. Elle décrit tout ce qu’elle a essayé, rappelant que ce sont des choix personnels.

Nataëlle Delacroix s’est inspirée de son vécu pour écrire ce roman. C’est son histoire. Je me suis aperçue, alors que deux personnes proches avaient eu cette maladie, je ne savais pas le déroulement des séances de chimio, de la radiothérapie ou les effets de l’hormonothérapie. Mélissa raconte ce que les médecins ne disent pas. Pour eux, c’est anodin, mais pour les patients, c’est essentiel. J’ai été touchée par ces précisions.

Pourtant, malgré le thème douloureux, le ton est dynamique et lumineux. Mélissa est emplie d’humour, elle ne joue pas de rôle. J’ai apprécié son authenticité. Dans les épreuves, ne s’attache-t-on pas à ce qui apparaît peu important pour d’autres ? J’ai été sensible au fait que Mélissa se focalise sur les éléments que ceux qui ne vivent pas ce parcours ne perçoivent pas. Elle m’a sensibilisée sur des détails, qui n’en sont pas, quand on les subit. Elle m’a fait rire, m’a attendrie et elle m’a donné envie d’être son amie. J’ai ressenti un sentiment de complicité entre elle et moi, puisqu’elle m’a interpellée, elle s’est adressée à moi et à toutes les femmes.

Je pense que ce livre fera du bien à celles qui sont confrontées à la maladie, mais aussi à ceux qui les accompagnent et à celles qui pourraient être touchées : nous toutes. J’ai adoré Perruque, jus vert et ruban rose.

Je remercie sincèrement Élya des Éditions Kiwi pour ce service presse.

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