
La Véritable Histoire de Gaya Sharpe
Anne Steiger
Editions Exergue
Quatrième de couverture
« Deux années se sont écoulées depuis l’extraordinaire coup de massue que le monde a reçu sur la tête. Ce fameux jour, l’irréversible et terrible processus s’est enclenché sur toute la surface du globe. Pendant un temps, la Terre a semblé continuer de tourner comme si de rien n’était, et puis, neuf mois plus tard, le dernier enfant naissait dans une banlieue du Caire, le tout dernier humain. À fleur de peau, l’humanité est impatiente d’entendre la véritable histoire de celle qu’elle considère comme l’unique responsable de cette extinction de masse : ma fille. […]
Les faits sont incroyables, surnaturels et fantastiques, mais ils font partie de notre réalité désormais. Puisse l’histoire de Gaya nous aider à briller. Puisse l’espoir qu’elle a placé en nous se concrétiser. Puisse l’Homme renaître un jour. »
Mon avis
Gaya naît un 6 avril à 23 heures 48. Elle pousse un petit cri, semblable à un miaulement. Quarante minutes plus tard, son décès est déclaré. Une heure plus tard, elle revient à la vie, alors que sa mère vient de mourir. Louis Sharpe se retrouve seul pour élever sa fille. Évidemment, la petite présente de lourds handicaps et passe beaucoup de temps à l’hôpital. Mais son père ne baisse pas les bras devant les épreuves et se dévoue entièrement à son bébé.
Le jour de son premier anniversaire, comme par miracle, Gaya fait d’énormes progrès. « C’était comme si une colonne vertébrale avait été greffée dans la nuit sur mon enfant, comme si le cerveau de Gaya avait évacué une bulle d’air et que les connexions s’opéraient enfin. » (p. 43) Hélas, le miracle s’accompagne de nouveaux problèmes médicaux. Louis ne faiblit pas. Soutenu par Carmen, sa belle-mère, qu’il a appris à apprécier après la mort de sa femme, il entoure son enfant d’amour. Il attend chaque anniversaire avec crainte et espoir, puisqu’au fil des années, il a compris que l’évolution de Gaya était fulgurante, mais qu’elle était liée à un évènement angoissant. Il est forcé d’oublier toutes ses certitudes et de faire confiance à l’incroyable.
Les premières lignes du roman (qui sont reprises dans la quatrième de couverture) nous apprennent que Gaya est tenue pour responsable de l’extinction de l’humanité. Pendant ma lecture, j’avais oublié cet élément, qui ne réapparaît que dans la dernière partie. En effet, la petite est si émouvante et son père si touchant que je ne pensais qu’à la lumière de leur amour. Pourtant, l’espoir demeure.
En effet, ce livre est lumineux et empli d’émerveillement pour le monde qui nous entoure. Que ce soit celle d’une mouche, d’un arbre ou d’un humain, Gaya rappelle que chaque vie compte. J’ai été émerveillée par la pureté de cette petite et extrêmement émue par l’abnégation et le dévouement de son papa. Il est une représentation poignante de l’amour parental. Il ne faillit jamais, est toujours présent dans l’adversité et reçoit chaque bonheur, avec reconnaissance et respect.
La Véritable Histoire de Gaya Sharpe contient une part de fantastique à laquelle mon esprit très cartésien a eu une envie immense de croire. Le destin de Gaya est une espérance fabuleuse pour le nôtre ; il nous concerne tous. Je pressens qu’il va m’habiter et accentuer mon respect et mon amour de la vie, de toutes les vies. De plus, je n’oublierai pas Gaya, cette petite fille différente, impressionnante et bouleversante. Il est difficile d’exprimer à quel point j’ai aimé ce livre : les mots sont insuffisants pour transmettre les sentiments puissants que j’ai éprouvés. Il m’a tellement transportée que mes yeux se sont mouillés d’éblouissement. C’était des larmes de ravissement. J’étais submergée par des émotions enchanteresses et je les ressentais dans toute mon âme.
J’ai eu un énorme coup de cœur pour La Véritable Histoire de Gaya Sharpe.
Je remercie sincèrement Anne Steiger et les Editions Exergue pour ce service presse.