
Une semaine avec mes frères
Agathe Colombier Hochberg
Éditions Plon
Quatrième de couverture
En cette fin juin, Philippe, Romain et Stan se retrouvent dans la maison où ils ont tant aimé passer les vacances de leur enfance, à Blonville-sur-mer.
Romain a racheté la propriété sur un coup de tête et leur fait la surprise de les inviter alors qu’aucun d’entre eux n’était revenu dans la région normande depuis le décès précoce de leur mère sur la plage. La fratrie se reforme et va devoir cohabiter durant une semaine avec des souvenirs fragiles, des blessures encore présentes et les sensations oubliées d’une enfance commune mais que chacun a vécue selon sa place au sein du trio.
Dans cette maison, ils vont devoir se parler, s’écouter, s’accepter. Ne pas fuir pour une fois.
D’une écriture ciselée, Agathe Colombier Hochberg signe un roman subtil et profond où se croisent nostalgie, pudeur et réconciliation.
Mon avis
Romain a proposé à ses deux frères de passer une semaine avec lui. Il les attend à la gare. Il est le deuxième de la fratrie. L’aîné, Philippe, est musicien et il descend du train, son violoncelle sur le dos. Le cadet, Stan, revient d’une mission humanitaire en Afrique. Ils ne savent pas que Romain, quelques mois plus tôt, a acheté la maison de vacances de leur enfance. Ils ne sont pas revenus depuis le décès brutal de leur mère, sur la plage de Blonville-sur-mer. Il y a trente-deux ans. En découvrant la surprise, Philippe est submergé par les souvenirs, alors que Stan, beaucoup plus jeune, en possède peu.
Pendant une semaine, ils partagent leur perception de leur enfance. Elle diffère, selon leur place dans la fratrie et leur personnalité. Philippe est celui qui relie les trois. Il est proche de ses frères et il est un repère et un soutien pour chacun. Romain, chef d’entreprise, a besoin de briller pour exister. Les deux autres admirent sa capacité à se sentir bien partout, son don pour la communication et pour les contacts, mais sont fatigués par son exubérance. Stan est réservé et a besoin de silence et de solitude. Il est en retrait, ce qui exaspère son aîné exubérant.
Pendant ces jours passés ensemble sur les traces de leur enfance, ils se redécouvrent, se confient, révèlent des blessures, cachent des douleurs et se remémorent leurs bonheurs. Ils se chamaillent, ils se soutiennent, ils parlent, ils apprennent à se taire et à se livrer : ils réforment la fratrie, avec leurs souvenirs d’adolescence et leur vécu d’adulte. Pour la première fois, ils acceptent d’entendre que leurs sentiments, leurs souvenirs, leurs émotions et leurs ressentis ne sont pas semblables. Cependant, le plus grand changement est à l’intérieur d’eux. Cette semaine est une rencontre avec leurs frères et avec eux-mêmes.
Une semaine avec mes frères est un roman intime et pudique sur les liens familiaux, la nostalgie de l’enfance et la mémoire de celle-ci. C’est un voyage intérieur qui convoque notre propre vécu, aussi, chaque lecteur le lit avec ses propres fêlures, ses souvenirs personnels, chéris, honnis ou oubliés. J’ai beaucoup aimé.
Je remercie sincèrement Constance des Éditions Plon pour ce service presse.