Cruels sont les rivages, Éric Le Nabour

Cruels sont les rivages

Éric Le Nabour

Editions Presses de la Cité

Collection Terres de France

Quatrième de couverture

Suspense en Bretagne autour de Laura, ancienne policière de la Crim’. Un mari qu’elle croyait mort, des révélations – de trahisons en mensonges – vont ébranler ses dernières certitudes. Et mettre sa vie en danger et celle de ses filles.
Par l’auteur des Ombres de Kervadec.
 

Voilà trois ans que Laura Delgado a démissionné de la police parisienne après que son mari, Romain, également policier, a été tué en mission. Préoccupée par l’avenir de ses filles, Angèle et Victoire, elle s’est réfugiée en Bretagne où vit son père, ancien docker. Alors qu’elle pensait avoir retrouvé une certaine stabilité, Laura découvre un message suspect sur l’ordinateur de Victoire donnant rendez-vous à sa fille sur une plage de Quiberon. Affolée, elle s’y précipite. Elle y apprendra que les rivages, eux aussi, peuvent être cruels


Pour en finir avec un lourd passé, Laura, redevenue, au grand dam de ses ex-collègues, le « lieutenant Delgado », devra mettre sa vie et celle de sa famille en danger. Et tenter de résoudre ce mystère : qui était vraiment Romain ? 

Un roman à suspense, une plongée en eaux troubles doublée d’un beau portrait de femme, courageuse et attachante.

Mon avis

Il y a trois ans, le corps de Romain, un policier des Stups, a été retrouvé presque entièrement brûlé. Six mois plus tard, alors que l’enquête n’avait livré aucune explication sur sa présence dans l’immeuble et sur l’identité de l’incendiaire, son épouse a démissionné de la Police. Pendant cette période, Laura Delgado s’était battue pour tenter de découvrir la vérité, mais « l’amour maternel avait fini par l’emporter sur la colère et la haine » (p. 11). Avec ses filles, elle s‘était alors installée en Bretagne, où vivait son père, avec qui elle avait toujours eu des relations conflictuelles.

Trois semaines après le troisième anniversaire du décès de son époux, elle rentre en retard chez elle. Elle est angoissée quand elle découvre qu’Angèle et Victoire ne sont pas dans l’appartement. Elle pense à une fugue, voire même un enlèvement. Elle explore l’ordinateur de son aînée et découvre des messages envoyés par un certain Kaspar-93. Le plus récent est très inquiétant : l’expéditeur fixe un rendez-vous à la jeune fille, le soir même, à 19 heures, sur la plage ; il est 19 h 15. Prise de panique, elle s’y précipite.

Arrivée sur les lieux, elle aperçoit les silhouettes de ses filles, dans une voiture. Un individu est avec elles. Elle reconnaît, immédiatement, sa voix. Pourtant, il n’a pas le temps d’expliquer sa présence : l’homme est tué devant ses yeux. Cet homicide pousse Laura à enquêter sur le passé et la mort de son mari. Qui souhaitait sa disparition, trois ans plus tôt ?

Laura, qui se surnomme, elle-même, « la mule », est une femme déterminée. J’ai adoré son caractère impétueux et son humour cassant. J’ai, également, admiré son courage, mêlé de prudence. En effet, ses investigations gênent et elle se met en danger. Elle est prête à prendre beaucoup de risques, mais elle sait s’arrêter : ses limites sont la sécurité de ses enfants. Elle comprend que Romain travaillait sur un dossier explosif, touchant les services d’Etat. Hélas, elle ne sait plus qui sont ses soutiens. Au fil de ses découvertes, elle comprend que des amis la trahissent, que des proches lui ont caché des pans entiers de leur vie. Elle est de plus en plus seule dans son combat pour l’émergence de la vérité. Portée par ses sentiments envers son mari et par son idéal de justice, elle est extrêmement attachante. C’est une femme énergique, audacieuse et téméraire ; elle est aussi une mère attentive et présente ; elle est une amoureuse loyale à la mémoire de son époux ; enfin, elle a été une fille qui a grandi avec des manques et des rancunes. J’ai aimé le mélange des différentes facettes de sa personnalité.

J’ai adoré ce suspense empli de mystères autour de la corruption policière, aux ramifications très étendues dans l’entourage de Laura.

Je remercie sincèrement Marie-Jeanne et Clarisse des Éditions Presses de la Cité pour ce service presse.

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