La Maison sans souvenirs
Donato Carrisi
Editions Calmann-Lévy
Collection Calmann-Lévy Noir
Quatrième de couverture
BIENVENUE DANS UNE FORÊT DE MENSONGES ET D’ILLUSIONS
Les faits évoqués dans le rapport de la police locale semblent anodins : peu après l’aube, deux promeneurs découvrent une voiture abandonnée dans les bois en Toscane, le pneu arrière crevé et les portières ouvertes. Mais un détail interpelle les forces de l’ordre : elles remarquent les traces d’une tentative de fuite et les effets personnels d’une mère et de son fils, disparus depuis des mois.
Lorsque l’adolescent réapparaît seul dans la vallée de l’Enfer, il se déclare l’auteur d’un crime effroyable. Et pourtant, l’hypnotiseur florentin Pietro Gerber, appelé à l’aide sur cette enquête, soupçonne que quelque chose d’autre, plus sinistre encore, est à l’origine du mal.
Dès lors, les événements macabres se multiplient et Gerber se retrouve piégé dans une énigme meurtrière où sa vie et celle du garçon seront gravement menacées.
Dans ce thriller psychologique d’une originalité ensorcelante, Donato Carrisi plonge le lecteur dans les abîmes de la conscience humaine.
Mon avis
Le 7 juin 2020, une voiture est découverte dans une forêt. A l’intérieur, des effets personnels indiquent qu’elle servait de domicile à une femme et à un enfant. La carte grise précise qu’elle appartient à une femme albanaise, résidant en Italie depuis quatre ans. Elle est la mère de Nikolin, âgé de douze ans. Autour du véhicule, se distinguent des traces de fuite.
Le 23 février 2021, les chiens d’une éleveuse de chevaux encerclent un jeune garçon. Elle emmène ce dernier chez elle et prévient les carabiniers. L’adolescent est Nikolin, disparu depuis huit mois. Il ne parle pas, mais réagit lorsque l’on prononce son prénom. Il n’est pas négligé, il porte des habits adaptés à la saison et ne semble pas dénutri. La juge Anita Baldi sollicite l’aide de Pietro Gerber, un psychologue et hypnotiseur, appelé l’endormeur d’enfants. Après la première séance, Anita Baldi est persuadée que l’enfant a tué sa mère.
Pietro rassemble les éléments en sa possession et des détails le perturbent. Il veut essayer de faire parler Niko. Cette quête se montre très envahissante : Pietro pénètre dans un cercle infernal qu’il ne maîtrise pas. Il perçoit des menaces, mais il ne peut ni déterminer leur origine, ni leur forme. Il ressent qu’il est manipulé. Quelle est la frontière entre son ressenti et la réalité ? Le doute s’étend au lecteur qui s’enferre dans le même piège. J’ai aimé être effrayée par ce versant des techniques de l’hypnose. J’ai aussi été passionnée par la description de cette discipline et de toutes ses possibilités, quand elle est bien utilisée. Mon esprit cartésien et méfiant sur les dérives de ces méthodes a été fasciné par cette histoire. J’ai adoré être malmenée.
Par moments, j’avais l’impression que La maison sans souvenirs était une suite. J’ai supposé que c’était parce que Donato Carrisi désirait cacher des éléments sur Pietro. Cela ne m’empêchait pas de comprendre, cela ajoutait du mystère à sa personnalité et à son passé. Puis, une phrase de la fin a appuyé mes doutes. J’ai su que ce livre était précédé de La Maison des voix, que je n’ai pas lu. Ensuite, des recherches sur Internet l’ont confirmé. Cela n’a pas gêné ma lecture, mais je pense que mon regard sur Pietro aurait été différent si j’avais connu son passé. J’aurais, certainement, eu moins d’interrogations. Je me suis laissé porter, j’étais dans un brouillard que je pensais volontaire de la part de l’auteur. La fin laisse présager un nouvel opus, puisque des questions essentielles sont sans réponses, aussi, je vais m’empresser de reprendre la série dans l’ordre.
J’ai été captivée par La Maison sans souvenirs.
Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.
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