
Les ténèbres et la nuit
Michael Connelly
Editions Calmann-Lévy
Traduction de Robert Pépin
Quatrième de couverture
Alors que Los Angeles fête le passage à la nouvelle année, l’inspectrice Renée Ballard est appelée sur une banale scène de crime. Mais la victime, un garagiste endetté, n’a pas été tuée au hasard des festivités.
Ce meurtre est en effet lié à un autre, sur lequel a jadis travaillé l’illustre Harry Bosch, trop heureux de reprendre du service pour aider Ballard. D’autant plus que celle-ci a déjà fort à faire avec une
enquête en parallèle qui la voit traquer un sinistre duo de criminels surnommés les « Hommes de minuit ».
Dans cette affaire, présent et passé se rejoignent et les monstres que Ballard et Bosch recherchent sont prêts à tout pour garder leurs secrets.
« Un thriller authentique, d’actualité et terrifiant »
The Times
Mon avis
Les ténèbres et la nuit est le quatrième livre réunissant Renée Ballard et Harry Bosch. Même si vous ne connaissez pas ces personnages, vous pouvez prendre la série en cours, car l’auteur rappelle le passé de chacun et leurs traits de personnalité.
Depuis la pandémie et les manifestations, Renée s’insurge sur l’attitude d’inertie des policiers. « La police était passée d’active à inactive. » (p. 13) Elle a pensé à tout lâcher, mais une enquête lui a redonné l’envie de se battre. Elle est, justement, en planque pour empêcher les Hommes de minuit d’agir. Ce duo de criminels semble cibler les soirs de fête pour commettre leurs horreurs. Si vous êtes une femme seule, vous risquez d’avoir des sueurs froides. L’affaire a été transmise à l’unité des Crimes sexuels de la division d’Hollywood, mais comme Renée a répondu aux deux appels, elle participe, de manière informelle, aux investigations. Elle est en colère contre sa partenaire temporaire, qui rechigne à consacrer du temps et de l’énergie à ce dossier, car il l’oblige à travailler de nuit. Malgré cette surveillance, les Hommes de minuit ont encore frappé la nuit de Nouvel An.
Cette nuit-là, également, un meurtre a été commis. Au premier abord, la scène ressemble à un accident, imputable aux festivités. En réalité, Javier Raffa a été abattu. La balistique permet de relier sa mort à une ancienne enquête de Harry Bosch. Le retraité, qui n’a jamais raccroché, s’empresse d’apporter son aide à Renée. Il agit en protecteur et son assistance est déterminante dans les deux dossiers que gère la jeune femme.
J’ai adoré retrouver ces deux héros à qui je suis attachée. Renée a la sensation de se battre seule, au sein du LAPD. Elle en veut aux autorités, qui par leurs coupes de budget, ont provoqué la paralysie des services. Elle est, aussi, en colère, après les forces de l’ordre, qui par peur des représailles de la population, se complaisent dans une nonchalance et une indifférence marquée envers les victimes. Aussi, Renée dépasse le cadre de ses fonctions. Le jour, elle enchaîne les démarches, après son service de nuit. Elle apporte son soutien aux victimes et se démène pour trouver des indices. Son attention aux détails et sa proximité avec les gens lui permettent des avancées importantes.
L’intrigue se déroule pendant la pandémie. Les premiers vaccins sont attendus et le masque est obligatoire. Cet outil de protection semble être une obsession pour l’auteur. En effet, il est presque un personnage du livre, tant il est cité de nombreuses fois. Renée le met, elle le retire, s’éloigne parce qu’elle n’en porte pas… J’ai ressenti un léger agacement, teinté d’amusement. Mais sa répétition n’est-elle pas l’amorce du petit rôle qu’il joue à la fin du livre ?
Renée exprime sa lassitude face au changement de la société : les citoyens ne respectent plus les forces de l’ordre et les policiers ne respectent plus leurs missions. Cependant, sa détermination à protéger la ville ne vacille pas. Elle prend des risques phénoménaux ; elle ne peut compter que sur Harry comme garde-fou. J’ai été touchée par son empathie, son courage et son héroïsme, même si j’ai, souvent, voulu la freiner. De plus, j’adore la complicité qui unit Renée et Harry. Enfin, j’ai été captivée par les enquêtes. Celle sur les hommes de minuit, en particulier, m’a fait frissonner et je n’avais pas envisagé cette conclusion sidérante et glaçante.
J’ai adoré Les ténèbres et la nuit.
Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.
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