Le livre des sœurs, Amélie Nothomb

Le livre des sœurs

Amélie Nothomb

Editions Albin Michel

Quatrième de couverture

« Les mots ont le pouvoir qu’on leur donne. »  Amélie Nothomb

Mon avis

La rencontre entre Nora et Florent est le grand événement de leur vie. « Elle sut qu’il n’y aurait ni autre amour ni autre événement. Il ne lui arriverait jamais rien. » (p. 7) Ils ont un premier enfant  pour calmer leur entourage. Le bébé, Tristane, ressent qu’il n’y a pas de place pour elle. Elle se contente d’être sage : elle ne bouge pas, ne manifeste aucune envie, n’émet aucun son. Elle emmagasine des mots dans sa tête, mais ne les prononce pas. Elle dit son premier mot, quand ses parents s’étonnent qu’elle ne parle pas. Jusqu’à ses cinq ans, elle grandit seule. Jusqu’à ce que ses parents fassent un nouvel enfant… pour elle. « C’est ta sœur. Je l’ai faite pour toi. » (p. 49) Entre Tristane et sa petite sœur, l’amour est immédiat et absolu.

Avant Le livre des sœurs, je n’avais lu que trois livres d’Amélie Nothomb. Le premier était Le Sabotage amoureux. Je n’avais qu’une vingtaine d’années et le souvenir que j’en ai gardé est que je n’avais rien compris. Les deux autres sont Frappe-toi le cœur et Premier sang. Attirée par les sujets, j’ai senti que ces deux livres étaient idéaux pour approcher l’écriture de l’auteure. Je les ai adorés tous les deux. Cependant, je connais très mal l’univers de cette écrivaine prolifique et fascinante par sa personnalité. C’est peut-être pour cette raison que j’ai ressenti de la perplexité à la lecture de son roman de la Rentrée Littéraire 2022. En effet, même si je l’ai lu très vite, que j’ai apprécié certaines formules et images, que j’ai été sensible à la relation magnifique entre les deux sœurs, je n’ai pas cru à cette histoire. La maturité des deux enfants m’a étonnée et cette impression d’incohérence me gênait. Le récit semblait tellement sincère, que j’avais la sensation qu’il comportait une part d’autobiographie, mais certains éléments surprenants de la personnalité des petites m’empêchaient d’y adhérer, sans, pour autant, retirer le plaisir de la découverte et l’attachement que j’éprouvais envers elles. Aussi, j’ai passé un bon moment avec Le livre des sœurs, mais il m’a manqué des cartes pour l’appréhender.

Je remercie sincèrement Agathe des Éditions Albin Michel pour ce service presse.

De la même auteure

Premier sang

Frappe-toi le cœur

3 commentaires

  1. Je n’ai pas relu l’autrice depuis Soif qui ne m’avait pas plu, mais je ne pense pas renouer avec ce titre-ci du coup…
    Je te conseille ses premiers romans sur son enfance, je garde un très bon souvenir de Métaphysique des tubes notamment. Je crois avoir aimé aussi Ni d’Ève ni d’Adam (sans certitude de l’avoir lu)😘

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    1. Coucou,

      Il faudra que j’essaie de lire Métaphysique des tubes, alors. J’ai l’impression que j’aime bien cette auteure quand elle parle d’elle. Premier sang m’avait énormément plu. 😉

      Très bonne journée à toi. Bisous.😘

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      1. Ah eh bien voilà, tu as ta prochaine lecture notombienne (amour des néologismes, quand tu nous tiens…) !
        En dehors de Métaphysique des tubes, je ne sais plus lesquels j’ai lus, lesquels j’ai vus (parce que beaucoup ont été adaptés mine de rien)… 😉
        Bonne journée à toi aussi 😘

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