L’Enfant de la colère
Vanessa Chevallier
Editions de Borée
Collection Terre de Poche
Quatrième de couverture
A la mort de leur père les laissant orphelines et héritières du moulin familial et de ses dépendances, Carole et Alix Brausch, décident de revenir sur les terres de leur enfance, pour retrouver l’âme du domaine et continuer à le faire vivre. Elles rencontrent les habitants du village dont le très apprécié docteur David Farge. Mais la désapprobation villageoise et les médisances publiques leur pèsent. Quand elles reçoivent des appels et attaques anonymes, un cap est franchi : qui leur en veut ? Est-ce à cause du moulin ? Il n’y a que l’amour et la complicité de deux sœurs pour surmonter toutes ces difficultés…
Mon avis
A la mort de leur père, Alix et Carole Brausch s’installent dans les dépendances du moulin familial. C’est la maison de leur enfance. La plus jeune a quitté la région, il y a cinq ans, alors que l’aînée étudie dans la ville voisine. Avant son décès, Antoine Brausch avait vendu une partie de son terrain au Docteur David Farge.
Le soir même des funérailles, les deux sœurs reçoivent un appel téléphonique angoissant. Seule « une respiration rauque, forcée, comme un halètement » se fait entendre. C’est le début d’une série menaçante. De plus, elles se sentent observées. Un cap est franchi, lorsque Alix est suivie alors qu’elle court dans les bois. Les deux femmes ne se sentent pas en sécurité. La menace prend différentes formes : rumeurs, calomnies, espionnage, sensation de présence, attitude équivoque… Hélas, il faudra un premier meurtre pour qu’elles commencent à être écoutées. Et encore… la personne qu’elles accusent est appréciée dans le village et elles sont la cible de médisances.
Nous, nous les croyons, puisque leur ennemi intervient dans le récit, sans cacher son identité. Le suspense ne réside pas dans la recherche du coupable, mais dans la peur de ses actes. Nous savons que rien ne l’arrête et qu’il est rusé. Chacune de leur côté, Alix et Carole relatent les évènements et leurs inquiétudes. Elles sont à bout…
Les portraits des personnages sont une grande force de ce roman. Nous n’anticipons pas leurs actes, mais leur état psychologique nous fait entrevoir le pire. Nous craignons autant les coups préparés que les réactions impulsives. Les bavardages intempestifs, les jalousies ou les phrases innocentes ajoutent du mystère et de l’angoisse. L’atmosphère est menaçante, aussi nous sommes sur nos gardes. Comment cela finira-t-il ? Nous oscillons entre l’espoir que le meurtrier stoppe sa série exponentielle et la peur de décisions désespérées et imprudentes.
J’ai beaucoup aimé ce roman mystérieux.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
Valmyvoyou lit 