
L’Etoile de la providence
Alain Delage
Editions de Borée
Collection Terres d’écriture
Quatrième de couverture
1972 : Florian, retraité de l’aéronautique, se rend avec sa compagne au palais de l’Élysée afin d’y être décoré de la Légion d’honneur. Il ne comprend pas pourquoi. L’évocation de sa jeunesse lors de la cérémonie lui permettra peut-être d’y voir plus clair… 1910, retour en arrière : Florian a 12 ans et vit en Algérie française auprès d’un père militaire et d’une mère aimante. Lorsque celle-ci décède subitement, le jeune garçon, abandonné par son père, est envoyé dans une école militaire du Gard, contre son gré. Là-bas, de rencontres providentielles en expériences formatrices, il prendra en main sa destinée et n’ écoutera que son courage.
Mon avis
Paris, 1972. Florian et Pauline sont impressionnés quand ils pénètrent dans le palais de l’Elysée. Quelques semaines plus tôt, Florian, retraité de l’aéronautique, a reçu un courrier l’informant que le président de la République souhaitait lui remettre la Légion d’honneur. Les échanges téléphoniques avec les services du protocole de l’Elysée ne lui ont pas permis de comprendre la raison de cette distinction. Son premier réflexe a été de la refuser. Sa compagne l’a convaincu de l’accepter. Il a alors dressé sa liste d’invités.
Devant l’assemblée constituée des anciens collègues de Florian, Georges Pompidou retrace l’histoire du décoré. Très discret, ce dernier a, pourtant, vécu plusieurs vies.
Florian est né en Algérie, en 1898. En 1910, sa maman adorée décède. Quelques jours après, son père, militaire, emménage avec sa maîtresse, une femme acariâtre. Florian est malheureux et ses résultats scolaires s’en ressentent. Son père se sert de ce prétexte pour se débarrasser de lui et l’inscrit dans une école militaire de métropole. Peu attiré par une carrière dans l’armée, Florian est, cependant, fasciné par les débuts de l’aviation. Dans le Gard, à l’école de Saint-Hippolyte-du-Fort, il noue des relations qui transforment son existence.
La rétrospective des évènements marquants de la vie de Florian montre que, très jeune, il était déjà courageux et modeste. Même s’il ne l’entend pas ainsi, sa légion d’honneur est méritée et son humilité est touchante. J’ai été émue par ce gamin, rejeté par son père, alors que le manque de sa mère se fait, cruellement, sentir. Auprès d’elle, il a connu l’amour et s’est retrouvé sans repère. Paradoxalement, à l’école militaire, dans laquelle la discipline est très sévère et cadrée, il s’est retrouvé livré à lui-même. Grâce à son caractère sociable, il s’est enrichi de toutes les rencontres et a saisi toutes les opportunités de changer son destin. Cependant, les raisons de la cérémonie à son honneur résident dans des actes qu’il n’a pas racontés à ses proches et qui lui sont rappelés à la fin du discours présidentiel. Il découvre, alors, avec émotion, que son humanité, son intrépidité et son courage ont eu des conséquences bouleversantes.
J’ai été pétrie d’admiration pour ce gamin que j’ai vu grandir et que j’ai eu envie de serrer dans mes bras. Il m’a éblouie par son humanisme, attendrie par ses chagrins, amusée par sa spontanéité et réconfortée par ses choix. J’ai eu un coup de cœur pour L’Etoile de la providence.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
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