Meurtre sans filet, Stephen Spotswood

Meurtre sans filet
Stephen Spotswood
Editions Calmann-Lévy

Quatrième de couverture

New York, 1946. Will Parker, qui travaille désormais aux côtés de la célèbre détective privée Lillian Pentecost, voit son passé la rattraper quand Ruby, la femme tatouée du cirque dont elle a fait partie, est retrouvée morte, un couteau dans le dos. Pentecost et Parker décident de mener l’enquête au sein même de la troupe, dans une petite ville de Virginie où les habitants ont la fâcheuse tendance à garder leurs affaires privées.
Mais au fil de leurs investigations, entre mauvaise foi, regards noirs, bagarres et balles perdues, les deux femmes comprennent que les membres du cirque cachent eux aussi des choses… tout comme Ruby elle-même dissimulait ses secrets sous l’encre de sa peau.

Mon avis

Meurtre sans filet est le deuxième tome de la série Pentecost et Parker.

New York, 1946. Lilian Pentecost est une célèbre détective privée. Avant de devenir son assistante, Will Parker faisait partie du cirque Hart et Halloway. Alors que sa patronne témoigne dans un procès, elle reçoit un télégramme de BH (Big Bob Halloway), le propriétaire et manager, qui lui demande de l’aide. Il l’informe que Ruby, la femme tatouée, a été assassinée. Elle a été poignardée dans le dos. Will se souvient que tout le monde aimait Ruby. Elle apprend que la police de Stoppard, la ville où était installé le cirque, a inculpé Valentin Kalishenko, le lanceur de couteaux, à qui la jeune enquêtrice est très attachée. Elle ne croit pas à sa culpabilité. Elle pense que les seules circonstances qui le transformeraient en meurtrier seraient l’autodéfense ou la protection d’un être cher. Or, « le cirque, c’est sa famille. » (p. 38) Il ne tuerait pas un des siens.

Aussi, les deux femmes acceptent la mission et retrouvent la troupe, dans la petite ville de Virginie, où le crime a été commis et où Ruby a grandi. Deux pans de la vie de cette dernière sont entremêlés : celui de sa jeunesse, sans tatouage, et celui de l’âge adulte, le corps sans aucun centimètre de peau visible. Comme à leur habitude, Lilian et Will s’intéressent d’abord à l’histoire de la victime. Les investigations sur les meurtriers potentiels ne sont que la deuxième étape. Et les pistes sont nombreuses. « Pour notre défense, il y a pas mal de fils à tirer, dis-je. Et on n’est là que depuis trois jours. » (p. 361) Que ce soient les habitants de Stoppard ou les artistes du cirque, les questions et les fouilles de notre duo de choc dérangent ; elles deviennent une menace pour certains secrets.

J’ai eu l’impression que j’aurais dû espacer la lecture entre les deux tomes. Ils peuvent se lire de manière indépendante, aussi les faits importants de La fortune sourit aux disparus sont rappelés. Or, ils étaient encore bien présents dans ma mémoire, cela a eu valeur de répétition pour moi. Il m’a semblé que l’affaire de Meurtre sans filet est plus complexe que celle du précédent opus, car les ramifications sont exponentielles, ce qui laisse moins de place à l’humour. Même si Will a toujours des comportements décalés qui m’amusent, l’intrigue s’est resserrée autour de l’affaire policière. J’ai ressenti un décalage entre les deux livres : dans le second, l’aspect cosy-mystery est moins marqué et le côté vintage ressort moins, bien que les moyens de communication correspondent à l’époque.

Cependant, même si le Meurtre sans filet est différent de ce que j’attendais, je l’ai apprécié. J’ai, particulièrement, aimé les révélations sur le passé de Will, car ma curiosité à son sujet était très grande. Dans le précédent roman, ses allusions étaient intrigantes et j’avais envie de la connaître mieux. Le mystère reste entier, cependant, elle se dévoile un petit peu.

J’avais certaines attentes et Stephen Spotswood a choisi une autre direction, ce qui m’a déstabilisée. J’ai aimé ce roman, mais je n’ai pas retrouvé le charme de La fortune sourit aux disparus. Pourtant, si une suite paraît, je serai au rendez-vous, car j’ai, malgré ma légère frustration, j’ai passé un très bon moment.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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La fortune sourit aux disparus

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