
La fortune sourit aux disparus
Stephen Spotswood
Editions Le Livre de Poche
Editions Calmann-Lévy
Traduction de Estelle Roudet
Quatrième de couverture
New York, années quarante. Lillian Pentecost, la détective privée la plus renommée de Manhattan, n’est plus toute jeune et a besoin d’un allié digne de ce nom. Le hasard fait qu’elle croise la route d’une certaine Willowjean Parker, une petite fugitive travaillant dans un cirque, capable de manier les couteaux comme personne.
Willowjean ne peut décliner le salaire mirobolant que Ms P lui offre pour mener les enquêtes en tandem. À peine embauchée, elle se voit embarquée dans une mission délicate pour élucider le meurtre d’une jeune veuve de la haute société, retrouvée morte chez elle après une consultation avec une voyante. L’arme du crime : la boule de cristal…
Décor délicieusement rétro, enquête endiablée et duo de femmes irrésistible. Du cosy crime vintage addictif !
Humour savoureux, décor amusant, Stephen Spotswood sait jongler avec les références et les situations. François Forestier, L’Obs.
Un style terriblement ciselé, un flair immense. Tana French.
Mon avis
La première fois qu’elle a vu Lillian Pentecost, la narratrice, Willowjean Parker, a « failli lui défoncer le crâne avec un morceau de tuyau de plomb » (p. 13). Will appartenait à un cirque et il était fréquent que les circadiens acceptent un travail au noir, dans les villes où ils s’installaient. Depuis plusieurs nuits, elle était chargée de surveiller un chantier.
Depuis cette soirée mouvementée, les deux femmes ne se sont plus quittées. La célèbre détective a proposé à Will, un poste qu’elle ne pouvait pas refuser. Elle est maintenant son assistante. Son travail inclut les enquêtes de terrain.
Dans La fortune sourit aux disparus, Will relate une affaire qui les a occupées, fin 1945. Une jeune veuve de la Haute société avait organisé une soirée, dont l’animation principale était la présence d’une voyante. Les festivités se sont conclues par la mort de l’hôtesse, tuée avec une boule de cristal. La mort d’Abigail Collins est survenue un an après le suicide de son mari.
L’intrigue se déroule au milieu des années 1940, aussi les enquêtrices chevronnées disposent de peu d’indices matériels. Leurs méthodes consistent en filatures, interrogatoires, exploration du passé, rapprochement avec les témoins, etc. Ce n’est pas sans danger, surtout la nuit, au coin d’une rue sombre. Will est téméraire et impulsive, elle ne mesure les risques qu’une fois qu’elle est en situation périlleuse. J’ai adoré sa manière de raconter les faits : son ton est dynamique, empreint d’humour et de beaucoup d’autodérision. Elle a un tempérament affable, cela se ressent dans ses rapports avec les autres ou quand elle interpelle le lecteur. Cependant, elle a aussi un caractère très affirmé et une langue acérée. Elle m’a beaucoup amusée.
J’ai, aussi, beaucoup aimé la relation entre la patronne et son employée : chacune veille sur l’autre et, malgré la barrière hiérarchique, nous percevons que leur attachement est profond. La plus jeune admire celle qui l’initie aux ficelles du métier, elle prend soin d’elle ; la seconde est bienveillante et transmet ses méthodes à celle qu’elle a choisie pour lui succéder, quand la maladie la forcera à mettre un terme à sa carrière prodigieuse.
Enfin, j’ai apprécié que l’ambiance vintage se confonde avec une modernité dans le rythme. J’ai adoré La fortune sourit aux disparus. J’ai déjà commencé la lecture de Meurtre sans filet, le deuxième tome, qui vient de paraître aux Éditions Calmann-Lévy.
Je remercie sincèrement les Éditions Livre de Poche et Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

Une chronique qui donne envie d’en savoir plus !
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C’est une série très sympa, 😀.
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