
Les Amoureux de l’écluse
Lyliane Mosca
Editions Presses de la cité
Collection Terres de France
Quatrième de couverture
Été 1963, au bord du canal de Bourgogne. Pierre-Marie, le fils de l’éclusière, est de retour d’Algérie. Il retrouve sa famille et Béatrice, sa fiancée, qui l’a patiemment attendu. C’est enfin le temps de l’insouciance. Les jeunes gens du village s’amusent, se baignent, vont au bal. Elvira, une jeune Allemande, se joint à eux.Très vite, Pierre-Marie et elle sont attirés l’un par l’autre. Elvira est belle, elle est pianiste et mène sa vie en toute liberté. Pour lui qui est destiné à une existence rangée, à une voie professionnelle toute tracée, cette rencontre est un choc. Désormais, il veut vivre avec passion. Les amants parviendront-ils à lever tous les obstacles que le destin s’acharne à mettre sur leur route ?
Une histoire d’amour fou, au-delà du temps et des distances, dans le cadre idyllique du canal de Bourgogne.
Mon avis
Mars 1963, en Bourgogne. Pierre-Marie, le fils de l’éclusière, rentre de la guerre d’Algérie. Il est heureux de retrouver ses parents et sa sœur. Il est, aussi, très impatient de revoir Béatrice, sa fiancée. Pendant qu’il était soldat, ils ont échangé des lettres enflammées. Le matin de son retour, sa mère l’informe qu’une pianiste allemande, prénommée Elvira, a loué une chambre chez eux pour les mois de juillet et août.
Les retrouvailles avec Béatrice sont passionnées et la date du mariage est fixée. La jeune fille est appréciée par la famille de Pierre-Marie. Le bonheur est total. Pourtant, l’arrivée d’Elvira bouscule cette harmonie. Le fils de l’éclusière et la musicienne ne peuvent lutter contre l’attirance qu’ils éprouvent l’un envers l’autre. Le jeune homme envoie valser l’avenir qui lui était tracé ; il veut réaliser ses rêves : professionnels et amoureux. Hélas, un matin, Elvira n’est plus là…
Ce roman décrit trois amours. Ceux de toute une vie, de ceux qui ne s’oublient jamais et imprègnent une existence entière, se rappelant à l’être épris par des détails, des souvenirs, des espoirs ou des douleurs. Ce sont des sentiments enflammés et profonds, qui, dès leur naissance, emportent tout. Ce sont des histoires qui n’ont pas connu de fin et pour lesquelles ne subsiste que le regret de ce qui n’a pu être ou de ce qui a été transformé par les embûches. Le premier de ces amours est celui que Pierre-Marie porte à Elvira. Le second est celui de Béatrice qui n’a jamais cessé d’aimer son amour d’enfance. Le troisième est celui de Marjolaine, la sœur de notre héros, pour Kamel. Les tourments de ces personnages m’ont touchée.
Kamel est un harki, qui, après avoir combattu aux côtés des Français, émigre en France, le cœur rempli d’espérances. L’accueil qu’il reçoit n’est pas celui qu’il escomptait. Il est rejeté et considéré comme un étranger. Les rebuffades, dont il est victime, l’obligent à ne pas se faire remarquer. Marjolaine voit la profondeur de son cœur et l’homme merveilleux que dissimule cet être discret. Lui aussi décèle la beauté et la générosité de cette jeune fille, qui manque de confiance en elle, en raison d’un handicap. J’ai été très émue par leur histoire. J’ai été, aussi, impressionnée par la dignité de Kamel et meurtrie par sa détresse.
Dans ce roman, se mêlent les émotions survoltées de la passion et la douceur des liens familiaux. J’ai beaucoup aimé les parents de Pierre-Marie et de Marjolaine. Ils ont créé une belle famille, ils ont élevé leurs enfants dans le respect, la solidarité et l’amour. Chaque membre de la famille sait pouvoir compter sur l’autre. C’est simple et c’est beau.
Quel chemin choisira Pierre-Marie ?
J’ai adoré Les Amoureux de l’écluse.
Je remercie sincèrement Marie-Jeanne et Clarisse des Éditions Presses de la Cité pour ce service presse.
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