
Qui a tué Rose
Claire Allan
Editions de l’Archipel
Traduction de Nicole Porret-Blanc
Quatrième de couverture
ELLE S’APPELAIT ROSE. ELLE EST MORTE SOUS TES YEUX…
Quand Emily sort du centre commercial ce jour-là, elle assiste, impuissante, à un accident : une femme est renversée par un automobiliste qui prend la fuite.
Très vite, la presse locale relaie les détails du drame : la victime s’appelait Rose. Mère d’un petit garçon et épouse du célèbre écrivain Cian Grahame, elle travaillait comme assistante dans
un cabinet dentaire.
En effectuant des recherches sur les réseaux sociaux, Emily se met à envier la vie si parfaite de Rose, elle qui enchaîne les échecs, tant professionnels que sentimentaux.
Mais, à présent, « la place est libre ». Emily réussit à obtenir le poste qu’occupait Rose et à se rapprocher de son ex-époux. Mais, sous le vernis des apparences, la réalité est parfois moins reluisante… voire dangereuse.
Mon avis
Emily en est persuadée : c’est elle qui devait mourir et non pas cette femme, décédée sous ses yeux, renversée par un chauffard, qui a pris la fuite. Si Emily ne lui avait pas cédé le passage à la sortie du centre commercial, c’est elle qui aurait été heurtée par le véhicule. Elle est persuadée que Ben, son ex, est revenu pour achever de la détruire. Aussi, bien qu’elle soit témoin du drame, elle n’attend pas la police, elle a trop eu affaire à elle dans le passé. Cependant, Emily est incapable de reprendre le cours de la vie qu’elle peine à reconstruire : elle est obsédée par le drame auquel elle a assisté. Elle espionne les proches de la victime, en lisant les publications sur Facebook. Elle culpabilise d’être vivante et envie Rose. Elle comprend qu’elle était très aimée et avait une existence de rêve. Mariée et mère d’un enfant, elle travaillait dans un cabinet dentaire. Emily postule à son poste et est embauchée.
Emily voue une véritable obsession au destin arrêté de Rose. Fragilisée par sa relation avec Ben, elle ne voit pas les signaux indiquant un danger. Alors que son expérience devrait lui avoir enseigné que les réseaux sociaux ne sont que la face visible d’une personne, elle pense tout connaître de la défunte et aimerait avoir le même bonheur qu’elle. Alors qu’elle le vit par procuration, elle aimerait qu’il devienne réalité. A travers elle, l’auteure dénonce les dangers des réseaux sociaux, mais aussi rappelle que les publications ne révèlent que ce que l’on veut montrer. Souvent, le meilleur…
Qui a tué Rose explore les différentes facettes de la personnalité des personnages. Il est difficile de savoir qui était, réellement, visé le jour de l’accident. Qui joue avec les apparences ? Chaque geste peut s’interpréter différemment, selon les motivations de chacun. L’inquiétude au sujet d’Emily grandit : est-elle actrice ou victime des évènements ? Est-elle aussi naïve qu’elle le paraît ? L’entourage de Rose est-il sincère ? Les portraits sont si bien ciselés que nos doutes oscillent : la vérité semble se cacher dans les détails.
J’avais adoré Ne la quitte pas du regard, le livre précédent de Claire Allan, même si j’avais anticipé les rebondissements principaux de l’intrigue. Cette fois, j’ai été baladée par l’auteure. Bien que j’aie imaginé différents scénarios, je ne suis pas parvenue à résoudre l’intrigue. Aussi, je me suis méfiée quand rien ne le justifiait et j’ai fait confiance aux mauvais indices. J’ai adoré Qui a tué Rose.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
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