
Le bal des cendres
Gilles Paris
Editions Plon
Quatrième de couverture
Lior, Thomas, Sevda, Anton, Ethel et bien d’autres sont venus en vacances à Stromboli, à l’hôtel Strongyle, dans l’intimité d’un lieu paradisiaque géré par un Français, Guillaume, et sa fille adolescente, Giulia. Le volcan, menaçant et imposant, n’est pas seulement dans la montagne. Il est en chacun d’entre nous. Et lorsqu’il gronde et que la vie ne tient plus qu’à un fil, que les secrets les plus sombres remontent à la surface, les actes, seuls, demeurent. Et si le personnage principal de ce roman n’était autre que Stromboli, cette île éolienne, face à la Sicile, âpre, rude, aux plages noires, et si lumineuse ? Cet été de tous les dangers sera le prix à payer pour se libérer enfin.
Mon avis
Le temps d’un été, plusieurs destins se croisent à l’hôtel Strongyle, à Stromboli, au pied du volcan.
L’établissement est géré par Guillaume et Mathéo, qui partagent un passé militaire obscur. Les deux associés n’en parlent pas, mais l’un se noie dans l’alcool et l’autre papillonne de femme en femme. Auprès d’eux, Giulia grandit, comme elle le peut. Elle porte le même prénom que sa maman, décédée à sa naissance, mais ne sait rien d’elle. L’adolescente a quinze ans et son père, Guillaume, s’occupe peu d’elle. C’est Thomas, qui, à ses yeux, représente, une figure paternelle. Ce dernier revient régulièrement sur l’île : il attend le retour d’Emilio, parti nager au large et dont la mer n’a jamais relâché le corps. « Il espère encore sans y croire » (p. 15).
Cet été, des couples et des familles laissent leur empreinte dans la vie de Giulia. Ils s’appellent Abigale, Lior, Ethel, Sebastiàn, Anton, Sevda, Tom, etc. Ils sont Uruguayens, Turcs, Italiens, Américains, Français, etc. Ils sont à l’aube, au milieu, au crépuscule de leur vie ou en éclosion. Tous ont des cicatrices, des secrets, des poids enfouis dans le cœur, qui ne demandent qu’à déverser leur lave ; l’éruption est proche. Ils n’imaginaient pas que cet été allait être celui d’un tournant de leur existence.
Quand le Stromboli se réveille, il emporte les hésitations et les faux-semblants. En effet, lorsque la nature s’exprime à travers l’éruption du volcan, cela crée un effet miroir pour les personnages : pour ceux qui étaient allés l’admirer et ceux qui en étaient éloignés. Cette explosion des éléments naturels retentit dans la vie des estivants et des autochtones. Confrontés à la rage du Stromboli, témoins et victimes d’évènements dramatiques, ils se libèrent des secrets et des chaînes, parfois avec douleur. Les émotions bouillonnent, crépitent, explosent et se répandent. J’ai été subjuguée par l’atmosphère moite et brûlante de ce roman : un mélange de cendres et de feu. J’ai aimé que le volcan soit un personnage à part entière. Il est le relief et il est le bouleversement de l’existence des protagonistes. Les deux sens évoluent parallèlement, alors que l’entremêlement des destinées évoque une boucle. J’ai été surprise et émue par les connexions qui se dévoilent au fil des pages.
J’ai eu un coup de cœur pour ce roman envoûtant.
Je remercie sincèrement Gilles Paris et les Editions Plon pour leur confiance.
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