
L’immeuble de la Rue Cavendish – Tome 1
Les Manigances de Margaux
Caroline Kant
Editions Les Escales
Quatrième de couverture
Que se passe-t-il au 5e étage de l’immeuble de la rue Cavendish ? Margaux, la nouvelle voisine, est à peine installée qu’elle se retrouve à enquêter sur le couple qui vit au-dessus d’elle. Et tant pis si tout le monde pense qu’elle devient complètement folle !
Après une douloureuse rupture, Margaux, la vingtaine, s’installe dans l’appartement que lui prête son oncle, rue Cavendish. Proche des Buttes-Chaumont, l’immeuble ne manque pas d’animation : entre la concierge désagréable qui exige qu’on l’appelle Mme Nathalie, le vieux fou du 2e et l’insupportable gamine du 4e, Margaux trouve à peine le temps de se vautrer devant ses films d’horreur préférés !
Heureusement, elle peut compter sur ses autres voisins : Victoire, Charlotte et Markus répondent toujours présents pour débriefer autour d’un verre. Surtout quand Margaux rencontre le beau gosse de l’immeuble en face ! Mais tout se complique quand des bruits inquiétants s’échappent de l’appartement au-dessus : Margaux décide alors de mener l’enquête, au risque de se mettre elle-même en danger…
Mon avis
Après une rupture amoureuse, Margaux emménage dans un appartement, situé rue Cavendish et prêté par son oncle Aurélien. Elle est accueillie par la concierge, Nathalie Ménard, qui, lui donne son opinion au sujet des habitants : « Entre la fofolle du deuxième qui fait de la musique et le vioque complètement sifflé en face, croyez-moi, vous n’allez pas rigoler tous les jours […] » (p. 11).
Margaux comprend qu’elle va devoir composer avec madame Ménard, qui aboie autant que son chien. Elle pressent, également, que dans cet immeuble, l’intimité est relative, c’est une véritable communauté qu’elle a intégrée, dont elle rencontre très vite les membres. Effectivement, Victoire est musicienne et, instantanément, les deux jeunes femmes deviennent amies. C’est vrai, Alphonse semble avoir perdu la tête, il se promène dans les couloirs et son histoire est émouvante. La gamine « attachiante » du quatrième entre chez Margaux, sans y être invitée, il faut apprivoiser monsieur Guy, Markus et Jérôme sont accueillants. Tous les résidents se connaissent. Ils sont habitués aux excentricités des uns et des autres et ils partagent leurs avis sur leurs voisins, même quand on ne leur demande pas. Cependant, lorsqu’elle entend des bruits angoissants chez les Marchand, qui viennent de s’installer au-dessus de son logement, Margaux est la seule à s’affoler. Au départ, c’est le dérangement qui l’a fait réagir, puis l’inquiétude pour Perla Marchand.
Margaux est déterminée à découvrir ce qui se passe lorsque la porte du couple est refermée. Lui est froid et bourru, elle, elle est timorée. Nous pouvons nous étonner de l’indifférence du voisinage, cependant, n’est-ce pas souvent le cas ? Sous prétexte de ne pas s’immiscer dans la vie des autres, personne n’entend ou chacun minimise les signes. Pas Margaux. Même si au début, elle est motivée par l’envie de quiétude, sa démarche gagne en sincérité et devient obsessionnelle. Elle alerte son entourage et son enquête empiète sur tous les aspects de son quotidien.
Ses craintes sont-elles fondées ou est-elle influencée par les films d’horreur qu’elle aime visionner ? Son idylle naissante survivra-t-elle aux relations invasives qu’elle tisse avec le voisinage ?
J’ai adoré L’immeuble de la rue Cavendish. C’est vif, parfois acide, car les défauts de chacun des personnages sont très marqués. Sous des airs de légèreté, ce roman montre l’importance de faire attention à ceux que nous croisons tous les jours. La petite Lou, âgée de huit ans, nous montre la voie : elle est très proche d’Alphonse, que les adultes nomment « le fou », elle s’intéresse à Perla, etc. Considérée, affectueusement, comme une fouine, elle est pourtant la plus observatrice et la plus attentive. Pour moi, cette histoire a eu, également, un effet « madeleine de Proust », car il m’a rappelé une période de ma vie à laquelle je ne pensais plus. Il y a plus de vingt ans, j’ai vécu dans un immeuble similaire à celui de la rue Cavendish et nous étions toujours les uns chez les autres.
Les Manigances de Margaux est le premier tome d’une série de six. Chaque histoire sera racontée par un habitant différent. Je suis curieuse de connaître les ressentis des autres protagonistes.
Je remercie sincèrement Anne des Éditions Les Escales pour ce service presse.
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