Éteindre le soleil, Ariane Bois

Éteindre le soleil

Ariane Bois

Editions Plon

Quatrième de couverture

Depuis toujours, ils forment un bloc. Un père à la Montand, aventurier à ses heures, solaire et flamboyant, engagé à gauche. Une fille, admirative, amoureuse des mots.
Ensemble, ils ont traversé les paysages riants de l’enfance mais aussi les pires épreuves : la perte d’un fils et d’un frère, puis celle d’une épouse et d’une mère, disparue à l’autre bout du monde. D’une famille de quatre, ils sont devenus deux, fragiles, blessés, mais obstinés à rétablir leur équilibre. Et puis survient une femme, éprise du père, qui l’apaise.

Pourtant, très vite, l’attitude d’Édith déroute. D’où viennent ces malentendus, ces piques, cette agressivité ? Lors d’un séjour en Provence, tout bascule et la folie s’invite. Jusqu’au vertige.

Ce récit est l’histoire d’un homme, pris au piège d’une relation toxique, et d’une fille prête à tout pour le sauver. Ariane Bois évoque ici l’emprise au féminin. Un texte intime et bouleversant.

Mon avis

Ils étaient quatre, ils étaient une famille unie. Puis leur monde a été désagrégé. Ils ne sont plus que deux : le père et la fille. Le fils, le frère, s’est donné la mort, à vingt ans. Sept ans plus tard, lors d’un reportage à l’autre bout du monde, un accident d’hélicoptère a emporté la mère et épouse. Le chagrin les écrase, mais ils se soutiennent, ils sont très proches l’un de l’autre. Un déménagement et ils habitent, maintenant, sur le même palier. Ils sont complices et ils s’aiment. Ariane vit avec son époux et ses enfants. Lorsqu’il n’est pas en mission humanitaire, les petits profitent de la présence de leur grand-père. Hélas, une femme fait exploser cette plénitude. Elle s’appelle Edith et elle est la nouvelle compagne du papa. Elle est déroutante : elle est agressive avec Ariane, qu’elle considère comme une rivale. Elle est déterminée à séparer le père et la fille. Pour elle, la relation est une compétition, dont l’enjeu est l’amour de monsieur Bois. Elle multiplie les réflexions déplacées, les méchancetés et son emprise tisse une toile autour de son amoureux. Ce dernier est pris au piège, mêlé, malgré lui, à un conflit, que ni lui, ni sa fille, ne désirent.

Ariane résiste, tempère et tempête, affronte et plie, subit et tient front : par amour pour son père, elle est prête aux compromissions, mais aussi au combat. L’ennemi est versatile, les actes de la folie ne sont pas prévisibles, alors, elle s’adapte et elle s’accroche pour ne pas rompre le lien avec son papa. Elle aimerait que ce dernier se libère de la toxicité, mais accepte ses choix. Par sa présence, elle lui crie son amour, envers et contre tout. Non, Edith ne peut pas éteindre le soleil. Le soleil, c’est cet homme, que sans connaître, nous aimons à travers les mots de sa fille. Ce roman est un cri d’amour, que l’emprise féminine ne peut pas éteindre. Jusqu’au dernier souffle, l’enfant se bat pour rester auprès de celui qui est son mentor, son repère, son roc, sa boussole, une part essentielle de sa vie. Parfois, ses armes sont l’effacement, pour éviter à son père de souffrir, mais elle lutte, lorsque c’est primordial. Elle choisit ses combats pour ne pas perdre les principaux.

Éteindre le soleil est une magnifique déclaration d’amour d’une fille à son père. J’embrasse très fort l’épouse du mien ; elle est une personne si chère à mon cœur. Elle est mon amie et la marraine de ma fille.

Je remercie sincèrement les Editions Plon pour ce service presse.

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