
Julien Doré, A fleur de pop
Frédéric Quinonéro
Editions de l’Archipel
Quatrième de couverture
Une biographie à paraître au moment où le chanteur entamera sa nouvelle tournée, qui fait suite au succès de son cinquième album.
Découvert en 2007 dans l’émission « À la recherche de la Nouvelle Star », Julien Doré a imposé sa personnalité atypique.
Formé aux Beaux-Arts de Nîmes, il a construit une œuvre personnelle, entre chic et populaire, kitsch et bon goût, avec un sens aigu de l’esthétique. Julien Doré crée, compose, écrit, réalise ses pochettes de disques et ses clips, conçoit la scénographie de ses spectacles, contrôle tout de son art. Et s’il délègue, c’est uniquement à des amis et des personnes de confiance.
En quinze ans, il a signé cinq albums studio, quatre albums live, et nombre de succès, dont « Les Limites », « Paris-Seychelles », « Le Lac », « Coco Câline », « La Fièvre » ou « Nous », Victoire du meilleur clip de l’année 2020.
Après dix ans de vacarme parisien, ce natif d’Alès est revenu s’installer sur ses terres cévenoles. Acteur et témoin d’une époque tourmentée, il dit y avoir rééquilibré sa vie d’homme pour nourrir ses chansons.
Cette première biographie du dandy de la pop française offre une plongée dans l’univers « baroque and roll » de ce chanteur solaire et volontiers ambigu, se défiant des genres : à la fois grave et loufoque, tendre et ironique, insaisissable et généreux.
Incroyablement attachant.
Mon avis
Dans cette biographie de Julien Doré, Frédéric Quinonéro s’intéresse à l’homme pour retracer son parcours professionnel. J’ai découvert que Julien Doré a été un adolescent solitaire, qui n’était pas invité aux boums. Il a confié à l’auteur qu’il était timide et moche. Il s’est essayé à plusieurs activités extra-scolaires pour vaincre sa timidité et faire partie d’un groupe. La guitare a été l’une d’elles. Pourtant, les professeurs interrogés par l’auteur se souviennent qu’il avait déjà son humour second degré, qui amuse tant sur les réseaux sociaux et lors de ses passages à la télévision.
Artiste dans l’âme, il a été formé aux Beaux-Arts où il a été forcé de s’adapter à ce milieu élitaire. C’est aussi l’époque de ses premiers groupes. Frédéric Quinonéro relate cette période à travers des anecdotes qui laissent entrevoir la personnalité de Julien. Puis, arrive Nouvelle Star, cette chance à côté de laquelle il a failli passer. Julien Doré, à fleur de pop revient sur les choix du chanteur, qui ont marqué le public, dont je faisais partie. La biographie déroule ensuite la carrière de Julien. Je me suis aperçue que lorsque j’aime un artiste, je m’intéresse à son œuvre, à ses spectacles, mais pas forcément à sa vie privée. En effet, je connais les albums de Julien, mais je n’avais pas prêté attention aux articles parus au sujet de son image ou de son intimité. L’auteur reprend ces derniers et dresse un portrait de l’artiste, qui m’a beaucoup intéressée.
J’ai eu la chance de voir Julien Doré en concert. La première fois, c’était en janvier 2015, peu de temps après les attentats de Charlie Hebdo. En lisant cette biographie, j’ai été replongée dans mes émotions. Ce livre décrit ce mélange de rires, de musique et de temps suspendu. Avant de voir l’artiste sur scène, je ne m’attendais pas à passer du fou rire à l’émotion intense, comme celle que me procure, par exemple, sa chanson Corbeau blanc. Frédéric Quinonéro parvient à saisir cette interaction que l’artiste a avec le public, mais aussi cette félinité qui se dégage de lui, sur scène ou lorsqu’il se mêle au public. Ce premier concert était si fort pour moi, qu’alors que j’étais venue seule et que je travaillais le lendemain, j’avais attendu Julien, avec d’autres fans. Quand il a su que nous étions là, il nous a rejoints et j’ai été impressionnée par sa gentillesse. A cette époque, j’aimais beaucoup Julien. Depuis ce soir-là, il fait partie de mes trois chanteurs préférés, aux côtés de Patrick Bruel et de Patrick Fiori.
L’auteur retrace aussi la carrière de Julien, à travers ses albums, ses spectacles, ses collaborations, etc. Il décrit sa manière de travailler et son besoin de maîtriser toutes les étapes, mais aussi sa fidélité aux personnes en qui il a confiance. Enfin, une part du récit est accordée aux convictions de Julien, à ses inquiétudes et à ses espoirs au sujet du climat, de la cause animale et, bien sûr, de ses cheveux. L’engagement de l’artiste et son humanité se ressentent dans les textes de ses derniers albums, dans ses publications sur les réseaux sociaux et dans son mode de vie dans les Cévennes.
J’ai eu la sensation que Frédéric Quinonéro éprouvait de la tendresse pour Julien Doré. J’ai apprécié que cette biographie soit empreinte de respect, que ce soit pour l’homme public, mais aussi l’homme intime. Si vous aimez Julien Doré, ce livre devrait vous séduire et confirmer votre engouement pour l’artiste.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.


