
L’entubée
Christelle Chollet
Editions Kero
Quatrième de couverture
Vous n’écouterez plus vos chansons
préférées de la même façon.
« Mon mec à moi il me parle d’aventures […] Il parle d’amour comme il parle des voitures »
Il parle d’amour comme il parle des voitures ?? Mais qu’est-ce que c’est que ce blaireau ? Comment peut-on parler d’amour comme on parle de voiture ? « Chérie, je suis fan de tes airbags ! Et ta carrosserie, qu’est-ce qu’elle est bien entretenue, j’dis pas ça pour te faire plaisir mais t’es la reine de la vidange. »
Faut pas dire ça, sauf si tu sors avec Patricia Kaas.
Ce livre a été coécrit avec Rémy Caccia.
Mon avis
Avec humour, Christelle Chollet décortique les textes des chansons et analyse leur sens.
Dans un chapitre, elle s’amuse des mots qui ne servent que pour la rime. Djul, Soprano, Vianney, même Johnny, sont pris en défaut. Elle taquine, avec tendresse, certaines chutes de Mon vieux de Daniel Guichard :
« L’hiver, on allait voir la mer
Tu vois c’était pas la misère
C’était pas non plus le paradis
Hé ouais, tant pis. »
J’ai relevé que, emportée par son affection pour cette chanson, elle avait poussé à la rime, en transformant l’été en hiver. 😂 « Hé ouais, tant pis. » 😂
L’humoriste démontre que nous avons tous chanté des phrases, sans réfléchir à leur signification. Si nous y avions prêté attention, nous ne les aurions, peut-être pas, hurlées dans les soirées. Ce sont souvent des airs que nous aimions à l’adolescence, sans avoir les codes pour les comprendre. Il y a aussi celles, en langue étrangère, que nous n’avons jamais pris la peine de traduire. La vérité sur Relax de Francky goes to Hollywood m’a fait regretter d’avoir fredonné un anglais yaourt, sans savoir ce que je disais. Dire que je la chantais quand j’avais sept ans, 😱. Certains slows, passés à la moulinette de Christelle Chollet, n’ont plus la même saveur. En voici quelques-uns : Reality, extrait de La Boum, I’m not in love, etc.
L’auteure analyse tous les genres de chansons : romantiques, engagées, comédies musicales, boys band, comptines, etc. Elle s’amuse des doubles sens, des invraisemblances, des facilités et des images qui, quand on s’y attarde, n’ont plus la même portée. Dans l’introduction, elle précise qu’elle n’a compilé que les chansons qu’elle adore. Elle prévient qu’elle risque « de titiller un peu vos mélodies et stars préférées ». Effectivement, au sujet de la lycéenne derrière Patrick Bruel, dans Place des Grands hommes, mon interprétation diffère de la sienne. 😀 Jusqu’à maintenant, pour moi, le reflet signifiait le souvenir de la fille qu’il aimait, quand il était adolescent. Je ne vais plus l’écouter de la même manière.😀
Lorsque j’ai ouvert ce recueil, je souhaitais lire quelques pages, mais je ne l’ai plus posé. En effet, j’ai enchaîné les éclats de rire. Pas une page ne m’a laissé indifférente, je m’esclaffais et j’approuvais le décryptage. J’ai adoré L’entubée et j’espère que Christelle Chollet a encore des chansons en réserve, car j’adorerais qu’elle publie un deuxième tome.
Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.