La ferme des Engoulevents – Diane, Maurice de Kervénoaël

La ferme des Engoulevents – Diane

Maurice de Kervénoaël

Editions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Après le premier volet de cette trilogie, La Ferme des Engoulevents : Lilibeth (2021), Maurice de Kervénoaël conte la suite des aventures de quatre amies, en plein cœur de la guerre.

Quatre femmes décidées à lutter pour leur liberté
 
Novembre 1942. La France est désormais entièrement occupée. Lilibeth de Guermilin, revenue à Paris soigner sa mère mourante, se trouve bloquée en métropole, coupée de son mari et de ses enfants restés à Casablanca. Avec ses amies Cécile et Maïté, elle fait face à l’occupation allemande, aux difficultés matérielles, aux bombardements aveugles de l’aviation alliée, tout en hébergeant clandestinement Esther, son amie juive pourchassée par les nazis.


Grâce à son cousin, le séduisant Hervé, Lilibeth obtient de faux papiers pour Esther, ce qui va permettre aux deux femmes d’aller se réfugier en Bretagne, dans la ferme des Engoulevents.
Bientôt, entraînées par leur amie Diane, les quatre femmes, mues par une même soif de liberté, décident de s’impliquer dans la Résistance…


Avec maestria, Maurice de Kervénoaël fait revivre ces heures tragiques endurées par des femmes aux caractères très dissemblables que la lutte contre l’occupant va unir à jamais.

Mon avis

Diane est le deuxième tome de la trilogie La ferme des Engoulevents. Dans le premier (mon avis est ICI), nous faisions la connaissance de quatre femmes, liées par la passion de la peinture : Lilibeth, Maïté, Cécile et Esther. Elles ont des idées différentes au sujet de la politique et elles sont de confessions différentes, mais lorsque le gouvernement de Vichy a imposé ses lois, elles se sont entraidées. Lilibeth, paru le 11 mars 2021, racontait leur destin de l’été 1939 à novembre 1942. Diane, du prénom d’une héroïne qui était apparue dans l’ouvrage précédent, se déroule de novembre 1942 à mai 1944. 

En octobre 1942, quand elle a appris que sa mère était souffrante, Lilibeth a quitté le Maroc, où elle s’était réfugiée avec sa famille, et s’est précipitée en métropole. Hélas, les évènements l’ont empêchée de répartir : le 8 novembre 1942, les Américains ont débarqué au Maroc ; trois jours plus tard, Hitler a envahi la zone Sud de la France. Tout le pays est passé sous le régime de l’Occupation. Il est devenu impossible pour Lilibeth de rejoindre ses enfants et son époux. Elle ne sait pas si ce dernier, officier de marine, est toujours vivant. Elle n’a aucune nouvelle de ses quatre enfants et elle est très inquiète. Comment vont-ils ? Qui s’occupent d’eux ? Les communications sont rompues ; elle doit vivre avec cette angoisse. De plus, elle est en danger, puisqu’elle cache Esther, son amie juive.

Grâce à des faux-papiers, Esther sort de la clandestinité. Les deux femmes s’installent alors en Bretagne, dans la ferme des Engoulevents. En relative sécurité, elles décident, pourtant, d’aider la Résistance locale. Elle sont guidées par Diane, déjà très impliquée. Cette dernière n’est pas le personnage principal de ce tome, cependant, son rôle est déterminant, elle est celle qui favorise l’engagement héroïque de Lilibeth et de ses amies.

Le récit se partage entre la France métropolitaine et le Maroc. Nous suivons les destins parallèles de Lilibeth, de ses amies, mais aussi ceux de ses enfants et de Hubert, son époux. Nous sommes informés de la situation globale, alors que les personnages sont plongés dans des incertitudes. Nous entendons leur anxiété, leurs peurs et leur désarroi. Il leur est difficile d’espérer, alors qu’ils n’ont aucun contact et que le monde est en feu. Cette séparation a une incidence inattendue sur la mère de famille.

J’ai adoré retrouver ces femmes qui m’avaient tant touchée dans le précédent opus. J’avais été impressionnée par leur courage et j’ai découvert qu’elles l’étaient encore plus que je ne l’imaginais. Elles ne subissent plus, elles agissent. Les épreuves ne leur sont pas seulement imposées : elles vont au-devant d’elles. Elles sont téméraires : elles connaissent les dangers et en assument les risques. Elles ont des personnalités opposées, des vies et des opinions différentes, mais elles sont réunies par le même amour de la patrie.

J’ai été captivée par les éléments historiques : Maurice de Kervénoaël décrit les ramifications des réseaux de résistance, leurs actions et leur fonctionnement. Il explique les différents rôles de chacun : depuis les porteurs de messages jusqu’aux dirigeants basés à Londres. Il rend hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour la liberté. J’ai été émue par des passages douloureux ; certains concernent nos héroïnes de qui j’ai admiré l’engagement et l’audace. J’ai été émue par leur générosité et attendrie par leurs questionnements. Je suis très attachée à elles, aussi, j’ai aimé découvrir leurs élans, leurs hésitations, leurs bonheurs, leurs peines et leur évolution. La guerre les a changées : elles ne sont plus les mêmes, leurs convictions, non plus. Elles sont entières et cela se perçoit dans l’intensité de leur histoire.

J’ai adoré ce deuxième tome de la saga La Ferme des Engoulevents. Je me languis de lire la suite.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

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