L’enfant de Lumières, Daniel Dupuy

L’enfant de Lumières

Daniel Dupuy

Editions de Borée

Quatrième de couverture

Alors que sa mère adoptive vient de s’éteindre, Adam se retourne sur l’enfance heureuse qu’il a vécue au sein d’une famille unique en son genre.
Fin des années 30, Maurice est arrivé en France pour fuir le fascisme montant en Italie. Il rencontre Lucie dans un tout petit village du Luberon, Notre Dame de Lumières, et décide de construire sa vie avec elle. En parallèle, Fernand Notin est l’héritier d’une tradition familiale de maître-confiseur. Sa jeune épouse, Clémence, va rapidement s’imposer comme la clé de la future réussite de la fabrique. Jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale bouleverse l’ordre établi.
Adam ne connait pas ses propres origines et encore moins l’histoire de ce couple hors du commun. c’est ce qu’il ne va pas tarder à découvrir…. 

Mon avis

1967, dans le Vaucluse. « Nous trois et le bonheur », ce sont les derniers mots que Lucie prononce, avant de s’éteindre dans les bras d’Adam, son fils adoptif. Le lendemain des obsèques, le jeune homme reçoit une lettre. Cette missive contient son histoire. 

1938- 1939. Maurice, le père adoptif d’Adam, arrive en France, à la fin des années 1930. Italien, il fuit le fascisme. Bien qu’il ne possède pas de papiers, il veut s’intégrer par le travail. Très rapidement, son ingéniosité, son courage et sa gentillesse sont reconnus. Avec Lucie, ils forment un couple heureux.

Fernand Nottin possède une entreprise réputée de fruits confits. Clémence a accepté de l’épouser, afin de fuir la maison familiale. Elle est décidée à participer à la réussite de l’entreprise. Pendant la guerre, elle démontre, qu’effectivement, la société repose sur ses épaules. Le maître-confiseur est heureux de lui laisser les rênes et de s’adonner à son talent. Une part du roman est consacrée à l’évolution de cet art. Pendant la guerre, la population avait faim, aussi pour survivre financièrement, il a fallu chercher de nouveaux marchés et de nouvelles manières de produire. Après-guerre, le monde a été en pleine mutation. L’auteur décrit le glissement de l’artisanat vers l’industrialisation. Des entreprises se sont regroupées, d’autres ont souhaité garder leur indépendance. L’auteur décrit les freins, les avantages et explique les choix de chaque commerçant. C’est passionnant.

Cependant, la plus grande part de l’histoire concerne la période de l’Occupation. Vous ferez la connaissance de l’Etincelle, Geromino, la Castagne, ainsi que de femmes extrêmement courageuses. J’ai été captivée par ces portraits. En effet, l’auteur nous invite dans la vie de ces héros. Ils sont Résistants, nous apprenons leurs actes valeureux, mais nous les suivons, également, dans leur quotidien. Leurs vies d’hommes et de femmes sont décrites, leurs sentiments, leurs émotions, leur manière de vivre, etc. Comme un film qui se déroule devant nos yeux, nous avons la sensation qu’ils sont nos proches. La frontière entre leurs activités cachées et ce qu’ils montrent à leurs voisins est marquée, ce qui permet de ressentir les risques qu’ils prennent.

L’intrigue se poursuit pendant la guerre d’Algérie. Ces passages montrent de quelle manière, aussi bien les soldats français que les habitants de l’Algérie, ont été tiraillés. Les évènements se déroulant pendant cette période, finissent par rejoindre ceux qui se sont passés pendant la Seconde Guerre mondiale…

Les personnages sont captivants. J’ai une grande tendresse pour Maurice. A travers lui, l’auteur décrit la vie d’exilé d’un Italien, l’obligation de vivre en clandestin et la volonté d’être adopté par la France. C’est un homme doux, amusant et travailleur. J’ai beaucoup aimé son humour et j’ai été admirative de sa débrouillardise dans tous les domaines. Il m’a, aussi, énormément, émue, par son courage et par son abnégation. Je me suis, également, attachée à sa compagne, Lucie. Tous deux ont des qualités de cœur absolues. J’ai été séduite par la personnalité de Clémence. C’est une femme de décision et c’est une battante. Elle est déterminée à montrer qu’être femme n’est pas un handicap, mais une force et elle le prouve brillamment. J’ai été fascinée par les multiples facettes de son existence. D’autres personnages bienveillants ou malveillants, entourent ces protagonistes et influencent leur destin.

J’ai adoré L’Enfant de Lumières et ses personnages courageux, très attachants et à la personnalité affirmée.

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s