
La Traversée des temps – La Porte du ciel – tome 2
Éric-Emmanuel Schmitt
Editions Albin Michel
Quatrième de couverture
Un roman envoûtant, aux influences et ressorts multiples. Lire-Magazine Littéraire
L’éternité n’empêche pas l’impatience : Noam cherche fougueusement celle qu’il aime, enlevée dans de mystérieuses conditions. L’enquête le mène au Pays des Eaux douces — la Mésopotamie — où se produisent des événements inouïs, rien de moins que la domestication des fleuves, l’irrigation des terres, la création des premières villes, l’invention de l’écriture, de l’astronomie.
Noam débarque à Babel où le tyran Nemrod, en recourant à l’esclavage, construit la plus haute tour jamais conçue. Tout en symbolisant la grandeur de la cité, cette Tour permettra de découvrir les astres et d’accéder aux Dieux, offrant une véritable « porte du ciel ».
Grâce à sa fonction de guérisseur, Noam s’introduit dans tous les milieux, auprès des ouvriers, chez la reine Kubaba, le roi Nemrod et son architecte, son astrologue, jusqu’aux pasteurs nomades qui dénoncent et fuient ce monde en train de s’édifier.
Que choisira Noam ? Son bonheur personnel ou les conquêtes de la civilisation ?
Dans ce deuxième tome de la saga La Traversée des Temps, Eric-Emmanuel Schmitt met en jeu les dernières découvertes historiques sur l’Orient ancien, pour nous plonger dans une époque bouillonnante, exaltante, prodigieuse, à laquelle nous devons tant.
Mon avis
Cela fait trente ans qu’Eric-Emmanuel Schmitt désire réaliser ce magnifique défi : raconter 8 000 ans de l’histoire de l’humanité, à travers la voix de Noam. Ce dernier est né, pendant l’ère du Néolithique et a traversé les époques. Il a été le témoin de toutes les évolutions et de toutes les révolutions. Chaque tome de la série correspond à une période charnière de l’Histoire. Le premier se déroulait à l’ère du Néolithique, le deuxième marque le passage de la Préhistoire à l’Histoire, à l’époque de la création des Cités-états et de l’invention de l’écriture.
Noam découvre que, non seulement, il ne vieillit pas, mais aussi qu’il ne peut pas mourir. Après le déluge, il a retrouvé Noura, celle qu’il aime. Hélas, un jour, elle disparaît ; Noam apprend qu’elle a été enlevée. Ses recherches le mènent en Mésopotamie, au Pays des Eaux douces. Il découvre un monde en pleine évolution : des villes se construisent, le commerce se développe, les Hommes lisent dans le ciel, des tablettes d’argile servent à compter et à communiquer, la volupté se répand, etc. A Babel, une tour, qui se veut la plus haute et la plus près du ciel, est en construction. A travers cet édifice, Nemrod, le roi tyrannique de la cité, veut montrer la puissance de son territoire. Il est impatient que son œuvre soit terminée, aussi, il fait travailler des esclaves.
Grâce à ses talents de guérisseur, Noam côtoie toutes les strates de la population. Même si le hasard des rencontres, lui envoie de nouvelles missions, il n’oublie pas sa quête personnelle. Il se partage entre deux sauvetages : celui de l’Humanité et celui de sa belle.
Alors que je lisais La Traversée des temps – La porte du ciel, ma fille, en classe de 6ème, étudiait les premières Cités-états et l’invention de l’écriture. Alors qu’elle préparait son évaluation sur ce chapitre, je lui relatais des passages du livre. Pour lui décrire l’utilisation de l’écriture cunéiforme, je lui racontais la malice d’un des personnages avec qui Noam se lie. Je lui expliquais le mode de vie en Mésopotamie et l’organisation des villes. C’était fascinant de partager nos connaissances. En effet, Éric-Emmanuel Schmitt, ne fait pas que narrer une histoire passionnante, il raconte notre Histoire et les faits que l’on n’apprend pas à l’école, mais qui pourtant, rendent notre passé captivant. Cette saga est d’une richesse historique phénoménale. Elle décrypte les évènements réels et ouvre un questionnement sur les textes religieux. Le voyage est fabuleux, car il est complet. Nous sommes intégrés dans ce monde en fusion, où tant de découvertes, tant d’évolutions ont bâti les civilisations ; nous ne lisons pas, nous vivons les évènements. Le récit est immersif par ses descriptions et ses anecdotes. Le regard de Noam n’est pas imprégné des connaissances actuelles, ce qui nous permet de découvrir l’environnement, sans être parasités par nos avancées. C’est avec une innocence d’enfant que j’ai entrepris cette épopée merveilleuse, mais avec l’intelligence et l’analyse fine de notre héros que je l’ai comprise.
Lorsque j’avais donné mon avis sur Paradis perdus (ma chronique est ICI), j’avais indiqué que ce premier opus présageait une série mémorable et que je pensais que cette œuvre romanesque et historique deviendrait une référence littéraire, qui sera encore présentée, dans plusieurs décennies. Ce sentiment est renforcé à la suite de la découverte du deuxième tome, qui est un coup de cœur magistral. Je sais déjà que ce chef-d’œuvre sera de ceux qui auront marqué ma vie de lectrice. J’ai hâte de découvrir L’Egypte des pharaons et Moïse, thèmes qui seront traités dans le prochain livre.
Je remercie sincèrement Claire des Éditions Albin Michel pour ce service presse.
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