
Comment les pingouins ont sauvé Veronica
Hazel Prior
Editions de l’Archipel
Collection Instants suspendus
Quatrième de couverture
Le cœur ne gèle jamais, même au milieu des icebergs
Le plus souvent, Veronica, 84 ans, passe ses journées à chercher où elle a mis ses lunettes, à ramasser les déchets sur la plage ou à aboyer des ordres à sa dame de compagnie, Eileen.
Depuis peu, la vieille dame s’interroge : que faire d’utile durant les années qu’il lui reste et, surtout, à qui laisser sa fortune considérable ? Quand elle a soudain une illumination : et si elle mettait tout en oeuvre pour sauver les pingouins d’Antarctique ?
L’irruption dans sa vie de Patrick, un petit-fils disparu, orphelin à six ans après le suicide de sa mère, va tout changer. Comme deux animaux sauvages, ils vont devoir s’apprivoiser au milieu des icebergs.
Mon avis
2012, Ecosse. Âgée de quatre-vingt-six ans, Veronica vit seule. Sa seule compagnie est Eileen, son aide à domicile, une femme très patiente, qui ne s’offusque pas lorsqu’elle reçoit des ordres contradictoires. Malgré le caractère tyrannique de son employeur, elle lui est attachée. Les journées de Veronica consistent à boire du thé, à chercher ses affaires, à ramasser les déchets avec une pince, lorsqu’elle se promène, et à éviter le coffret assimilé à une boîte de Pandore. Elle aime, également, regarder « Earth Matters », à la télévision. Hélas, la saison est terminée et est remplacée par « Le sort des pingouins ». Le présentateur est un militant pour la protection de l’environnement qu’elle admire. La vieille dame est fascinée par cette nouvelle émission.
Depuis peu, elle se demande à qui léguer sa fortune, qui est conséquente. Par l’intermédiaire d’Eileen, elle contacte une agence spécialisée en recherche de descendants et découvre qu’elle a un petit-fils. Hélas, la première entrevue avec ce dernier, Patrick, ne se déroule pas comme elle l’escomptait. Le jeune homme ne correspond pas à ses attentes. Elle a débarqué dans sa vie, comme un boulet et il ne lui a pas fait un très bon accueil. Les torts sont partagés dans cette rencontre ratée.
Veronica envisage alors de contribuer à la survie des pingouins Adélie. Elle est prête à aider une mission scientifique. Comme elle veut être certaine que son argent sera utilisé pour le bien-être des animaux, elle impose sa présence à l’équipe, basée en Antarctique. Habituée au confort, elle doit affronter des conditions spartiates. Ses bagages remplis de thé et armée de bonnes intentions, elle ne laisse pas déstabiliser. Elle a voulu venir, elle assume… à sa manière.
Je m’attendais à être amusée par ce roman et je l’ai été. Veronica est acariâtre, parfois cassante ; elle ne supporte pas que les règles de savoir-vivre soient bafouées et elle le fait savoir. Elle a beaucoup de répondant. De plus, elle n’entend pas les refus, elle a une audition sélective : elle s’étonne de ne pas être accueillie dans les règles de l’art… alors que sa présence n’est pas désirée. Elle est déterminée et il est déconseillé d’entraver ses projets. Aussi, elle m’a fait beaucoup rire. Cependant, je ne pensais pas être autant émue par Comment les pingouins ont sauvé Veronica. En effet, lorsque la boîte de Pandore révèle son contenu, l’émotion remplace les sourires et l’admiration se substitue à l’irritation que la vieille dame peut provoquer. J’ai été impressionnée par son courage et touchée par la tendresse qu’elle camoufle sous des airs autoritaires. Son histoire est bouleversante. J’ai, aussi, été attendrie par les pingouins, un en particulier. Ce petit bonhomme, qui est un révélateur de personnalités et de qualités de cœur, m’a remuée. Enfin, alors que ce roman alterne entre les voix de Patrick et de Veronica, j’ai espéré qu’ils parviennent à se découvrir et à s’apprécier, malgré tout ce qui les oppose… en apparence.
J’ai adoré Comment les pingouins ont sauvé Veronica.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
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