
Je suis l’abysse
Donato Carrisi
Editions Calmann-Lévy
Collection Calmann-Lévy Noir
Quatrième de couverture
L’homme qui nettoie rôde autour de nous.
Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies.
En particulier sur celles des femmes seules.
Une femme lui a fait beaucoup de mal enfant : sa mère.
La chasseuse de mouches, elle,
tente de sauver les femmes en péril.
Et elles sont nombreuses…
Surtout quand l’homme qui nettoie
rôde autour d’elles.
UN NOUVEAU THRILLER D’UNE INTENSITÉ RARE OÙ VIOLENCE ET ANGOISSE COHABITENT POUR QUESTIONNER NOTRE ATTIRANCE POUR LE MAL, ET LES TRACES INDÉLÉBILES QUE PEUVENT LAISSER LES MALTRAITANCES DU PASSÉ.
Mon avis
Faites bien attention à ce que vous jetez dans vos poubelles. Si vous le pouvez, brûlez vos déchets, avant que l’homme qui nettoie fasse sa tournée. En analysant votre container, il peut tout savoir sur vous et utiliser ses découvertes pour vous piéger. Il s’intéresse, particulièrement, aux femmes seules.
La chasseuse de mouches tente d’aider les femmes martyrisées à fuir leurs bourreaux. Elle fait preuve de discrétion, non seulement, pour protéger les victimes, mais aussi parce qu’on la reconnaît. Cela commence toujours par ces mots : « Vous êtes… ». Elle se charge de compléter la phrase.
La jeune fille à la mèche violette veut quitter ce monde qui la menace. Piégée, elle ne peut plus se débattre, elle se noie dans la peur. Une seule issue semble envisageable. Mais un homme contre cette possibilité.
Une boucle se forme alors entre ces trois personnages.
Le premier chapitre relate un évènement du passé. Cette première scène m’a traumatisée. Elle est glaçante de perversité. Avec elle, nous comprenons que l’auteur a décidé de nous entraîner dans les abysses du mal. Extrêmement dérangeante, elle paraît constituer les prémices de l’histoire. Elle semble être à l’origine de la quête de l’homme qui nettoie.
Les personnages principaux sont nommés par une caractéristique de leur existence. Leurs noms ne sont pas indiqués, contrairement à leur aspect physique. Leur passé est caché, il se distingue dans des détails, dévoilés avec parcimonie, nous percevons qu’il est marqué par des drames. Au fil des révélations, mon cerveau s’enflammait, il essayait de relier les éléments entre eux. Pourtant, lorsque toutes les pièces ont été imbriquées, j’ai pris le temps de dessiner le schéma dans ma tête, tant j’ai été époustouflée par la toile tissée par Donato Carisi.
Je n’avais jamais lu cet auteur et j’ai profité que ce livre soit un one-shot pour le découvrir. Il est difficile d’écrire une chronique, car chaque mot peut trahir les secrets. En effet, dans ce thriller absolument oppressant, chaque détail compte. Il est anxiogène et déstabilisant. Il nous malmène avec le récit d’actes cruels, il nous perturbe, car des sentiments surprenants naissent en nous, la boussole de notre empathie semble déréglée. Le mélange d’angoisse créée par le suspense et les saignements de notre cœur, provoqués par des agissements ignobles et contre-nature, m’a ébranlée. J’ai ressenti un fort malaise et j’ai été bouleversée. Cette émotion a été renforcée par la note de l’auteur, qui conclut l’intrigue.
J’ai eu un énorme coup de cœur pour Je suis l’abysse.
Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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