Les Promises, Jean-Christophe Grangé

Les Promises

Jean-Christophe Grangé

Editions Albin Michel

Quatrième de couverture

Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l’hôtel Adlon de Berlin,pour bavarder et boire du Champagne, alors que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord d’imploser.
Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les surprend au bord de la Sprée ou près des lacs, les soumettant à d’horribles mutilations…  


Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d’un volcan, trois êtres singuliers vont s’atteler à l’enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée s’efforçant de sauver les oubliés de Reich.
Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n’est pas toujours là où on l’attend.

Grangé frappe un grand coup. Bernard Lehut, RTL

Le nouveau Grangé tient toutes ses promesses. […] Un récit très addictif. 20 minutes

Une intrigue savamment corsée qui balade et chamboule. Lire-Le Magazine Littéraire

Une véritable prouesse littéraire. Le Figaro Magazine

Mon avis

Berlin, 1939. Alors que le IIIe Reich fait régner la terreur, certaines personnes profitent du système, quand d’autres attendent, avec espoir, que la guerre soit déclarée.

Simon Kraus est psychanalyste. Il sait que son activité est en danger, car elle est mal perçue par le régime qui n’aime pas les questions et les remises en cause. Il est beau, mais il est complexé par sa petite taille ; il est très doué dans sa spécialité, mais il est pauvre. Ses patientes sont des proches des hauts dignitaires nazis. Séducteur et sans scrupules, il les fait chanter.

Un jour, alors qu’il revient de l’hôtel Adlon, il est accueilli par Franz Beewen, un gestapiste impressionnant par sa carrure et ses attitudes menaçantes. L’officier l’interroge sur une femme que Simon suit en thérapie et lui apprend qu’elle a été assassinée. Simon est abasourdi. Il est vrai qu’en 1939, beaucoup de personnes sont tuées, ces morts sont regroupées sous le terme de « politique », mais il sait que ce n’est pas ce qui est arrivé à Margaret Pohl : « cent pour cent aryenne, cent pour cent  dévouée au Reich de mille ans, mariée à un Gruppenführer SS anciencompagnon d’armes de Göring » (p. 38). Beween est chargé de l’enquête très confidentielle et délicate. Margaret n’est pas la première victime. Avant elle, une autre femme a été retrouvée : éventrée, charcutée et sans chaussures. Un tueur s’en prend « aux épouses de personnalités des hautes sphères nazies » (p. 45).

Minna Von Hassel est la directrice de Brangbo, un hôpital psychiatrique. Elle appartient à une des plus riches familles de Berlin. Elle est née Baronne, mais elle a abandonné sa fortune pour devenir psychiatre. Elle ne cache pas son aversion pour les SS. Chacune de ses rébellions a été étouffée par son oncle. Il ne lui est resté que l’alcool. Il y a dix ans, sa thèse portait sur les tueurs récidivistes.

Simon, Minna et Franz, que tout oppose, sont forcés de collaborer. Leurs motivations sont différentes, leurs méthodes sont contraires, mais leur objectif est commun : stopper l’itinéraire sanglant du tueur des Grandes Dames du Reich. Le trio est incongru et discordant. Chacun défend ses théories, entraîne les autres de fausses pistes en fausses pistes, aux issues tragiques, contre-productives et dangereuses. Malgré leur connaissance de la psyché humaine et des arcanes de l’horreur, ils ne sont pas préparés à cette immersion dans les enfers. Le lecteur non plus. Le Mal se révèle là où on ne l’envisage pas et là, où il est attendu, il parvient à choquer et à révulser. A contrario, l’humanité se manifeste de manière surprenante. En effet, elle apparaît, par éclipses, sous un uniforme noir de la Gestapo ou sous les traits d’un profiteur. Notre haine se transforme au gré des circonstances et des révélations. Seule celle envers l’aigle ne change pas.

Les Promises est un thriller historique qui s’insère dans un contexte horrifique, celui du IIIe Reich. L’auteur décrit, parfaitement, le climat de peur qui règne à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Les motifs de mise à mort sont nombreux : orientation sexuelle ou politique, handicaps, origine ethnique, traumatismes, profession, etc. Ils sont peu à être protégés et même ceux-là doivent enfouir leurs pensées et leurs inquiétudes. Dans cette atmosphère de terreur, un tueur masqué inscrit ses crimes dans le marbre. Plusieurs fois, j’ai été convaincue par les déductions des détectives improvisés, c’était oublier que le Mal se cache et n’a pas de limites.

C’était la première fois que je lisais Jean-Christophe Grangé. J’ai été fascinée par son exploration de l’âme humaine et son décryptage documenté de la montée du nazisme. Le réalisme des scènes des exactions nazies m’a bousculée et glacée, certains passages sont très difficiles à lire, car nous savons que ce sont des faits réels. Ma découverte de l’auteur se conclut par un grand coup de cœur.

Je remercie sincèrement Claire des Éditions Albin Michel pour ce service presse.

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