L’Equarisseur, Nadine Matheson

L’Equarisseur

Nadine Matheson

Editions Seuil

Traduction de Michel Pagel

Quatrième de couverture

Lorsque des morceaux de cadavres sont retrouvés sur les rives de la Tamise, l’inspectrice Anjelica Henley pense immédiatement à Peter Olivier, alias l’Equarrisseur, emprisonné à vie pour avoir démembré ses sept victimes. Elle l’a elle-même mis derrière les barreaux et en a payé le prix : poignardée, elle a failli y laisser la vie et a passé de longs mois ennuyeux derrière un bureau.

De nouveau sur le terrain, elle cherche à retrouver ce copycat dont les motivations sont opaques. Et le choix des victimes, incompréhensible.

Mais rapidement, Henley comprend que ce tueur lui adresse des messages tout à fait personnels.

Pour l’arrêter, Henley doit affronter ses propres démons et revivre en plus intense ce qu’elle a déjà éprouvé avec l’Equarrisseur.

Nadine Matheson est avocate pénaliste à Londres. L’Equarrisseur, premier volet d’une série, est d’ores et déjà un best-seller en Angleterre.

Traduit de l’anglais par Michel Pagel

Mon avis

Depuis deux ans, l’inspectrice Anjelica Henley n’est pas allée sur le terrain. Depuis sa dernière affaire qui l’a meurtrie dans sa chair et torturée psychologiquement, elle effectue du travail de bureau. Quand elle arrive sur une des scènes du crime, la similitude avec les causes de son syndrome post-traumatique est grande. En effet, des morceaux de corps ont été disséminés sur les rives de la Tamise, à des endroits différents. Le procédé rappelle les meurtres de Peter Olivier, celui qui l’a poignardée. Or, ce dernier, surnommé l’Equarrisseur, est emprisonné à perpétuité, pour avoir tué et démembré sept personnes. Les faits évoquent un copycat. Le plus troublant est que les corps portent la signature de Peter Olivier, alors qu’elle n’a jamais été révélée à la Presse. Les identités des victimes ne permettent pas de comprendre les motivations de l’imitateur, mais semblent être un message délivré au nom de Peter Olivier. Anjelica est forcée d’affronter celui qui hante ses cauchemars.

L’inspectrice est secondée par Salim Ramouter, une nouvelle recrue. Au début, elle est très critique envers lui, car elle n’accepte pas de devoir former un novice. Mais Salim se montre, très vite, volontaire et apte à prendre des initiatives. Elle découvre, également, qu’il brave des épreuves familiales. Quant à elle, elle vit des tourmentes dans son couple, en raison de sa profession. Elle se bat sur plusieurs fronts : familial, professionnel et celui des séquelles traumatiques. Supportera-t-elle la pression ?

Je dois reconnaître qu’avant de commencer ce livre, la couverture me mettait mal à l’aise. Mais une fois la lecture entamée, j’ai fini par l’occulter. L’Équarisseur est le premier tome d’une série. Le début est surprenant, car de nombreux éléments renvoient à la précédente enquête d’Anjelica, ce qui me faisait penser qu’elle était racontée dans un tome précédent. En réalité, l’auteure distille les faits, à mesure qu’ils sont nécessaires pour comprendre les corrélations avec la série de meurtres qui inquiète l’équipe. Les anciens actes de Peter Olivier sont décrits dans ce livre, ainsi la tension est double : la personnalité du condamné est inquiétante et effroyable et le copycat sème la peur. Des messages semblent être adressés à Anjelica, mais nous ne pouvons pas les déchiffrer. Nous découvrons le passé, en même temps que Salim Ramouter.

Traumatisée, Anjelica ne se confie pas facilement. Elle se montre dure pour se protéger, mais ses cicatrices se rouvrent. Va-t-elle tenir ? Alors que ses collègues l’entourent de prévenances, elle doit lutter dans son foyer. Déchirée entre les exigences de son métier et l’équilibre de sa famille, sa carapace s’effrite. Elle se montre de plus en plus attachante. Elle est fragilisée, mais forte. Elle est consciencieuse, mais elle culpabilise pour les souffrances qu’elle impose à ses proches. De plus, elle est prise en étau entre deux tueurs, chacun déterminé à la détruire, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Comment résister à la peur ? La course contre la montre est enclenchée, Anjelica doit découvrir les mobiles pour protéger les futures victimes. L’hécatombe doit cesser. J’ai aimé la grande part psychologique de ce thriller : les profils des meurtriers, des victimes et des enquêteurs sont traités avec précision, ce qui confère une atmosphère glaçante à l’intrigue.

J’ai adoré ce suspense et j’ai très envie de découvrir la suite de cette série.

Je remercie sincèrement Babelio et les Editions Seuil pour cette masse critique privilégiée.

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