
Le loup, l’épée et les étoiles
Lola Lafon
Editions de L’aube
Quatrième de couverture
« C’est chaque fois un bonheur de lire Lola Lafon. Ses bonheurs d’écriture deviennent des bonheurs de lecture, mais prenons garde à la douceur de la langue qui parfois se coupe jusqu’au sang. […] Qu’elle traite du mépris masculin tournant à la goujaterie ou qu’elle fasse un sort à la “gauche” qu’elle n’évoque qu’avec des guillemets pour s’en protéger, tant elle a trahi ses idéaux et ceux qui la soutenaient, Lola Lafon n’y va pas avec le dos du clavier pour faire ses gammes côté grave ou côté aigu. […] [Elle] écrit juste, d’une écriture accordée à tous les temps de la joie ou de la colère, de l’émotion ou de la lutte. C’est pourquoi, une fois le livre ouvert, on peine à le refermer avant la toute fin. »
Éric Fottorino
Directeur de l’hebdomadaire Le 1
Mon avis
Le loup, l’épée et les étoiles est un recueil de textes courts qui traitent de faits de société : de Émilie Lamotte, une conférencière qui s’est battue, au début du XXe siècle, pour le droit à la contraception jusqu’à l’inégalité salariale de nos jours, en passant par les réseaux sociaux ou la déception de l’auteure au sujet de la Gauche.
Ces textes sont parus, entre 2015 et 2021, dans l’hebdomadaire Le 1 et dans d’autres journaux. Ils sont rédigés comme des billets d’humeur, sauf le dernier qui est une nouvelle. Traité sous différents angles, un thème est le fil directeur : celui de la femme. A travers les injustices, les combats, les violences, les portraits, la danse, la dictature de l’image, etc. Lola Lafon s’exprime sur la féminité et sur notre monde. Les billets sont percutants, ils poussent à la réflexion et ils égratignent notre société.
Au milieu de ces analyses incisives, des écrits intimes et pudiques, provoquent l’émotion. J’ai été très touchée par La traversée, qui relate un drame vécu par Lola Lafon et les mots qui l’ont sauvée. Il montre l’importance des associations et de la parole. J’ai été touchée par la description, pleine de finesse et de justesse, de « la traversée (…) longue, mais pas solitaire » grâce à la « sororité d’accidentées sans illusions ». (p. 64). J’ai aussi été émue par le portrait de sa grand-mère dans lequel l’auteure dépeint, avec beaucoup de tendresse, le courage de son aïeule.
Je ne suis pas habituée à lire des textes courts, cependant, j’ai été sensible à ceux rassemblés dans ce recueil. Avec sincérité et sans détour, Lola Lafon livre ses pensées et ses opinions.
Je remercie sincèrement Laura des Éditions L’aube pour ce service presse.