
Kalima et la nouvelle arche
Christian Bouchardy
Editions de Borée
Quatrième de couverture
ONU, sommet mondial pour l’environnement, le monde entier croit en cet ultime rassemblement. Les chefs d’états reculent et le sommet est avorté. Kalima, une fille de zoologue très engagée dans la cause environnementale, et Ram, ingénieur informatique, ne se connaissent pas. Pourtant, ils ont été choisis par la communauté animale, avec à sa tête la déesse Mère, pour faire prendre conscience aux hommes de leur disparition inéluctable s’ils ne décident eux-mêmes rapidement de mettre un terme à l’exploitation de leur environnement naturel et plus particulièrement à celle des animaux. Ainsi nos deux héros, en vertu des pouvoirs surnaturels temporaires qui leur sont conférés, vont-ils mener des actions au gré de leurs aventures dans le but de sauver le règne animal.
L’auteur
Écrivain et cinéaste, spécialiste de la faune sauvage d’Europe, il collabore à plusieurs revues nationales et est l’auteur de nombreux ouvrages illustrés. En 2007, son roman Le Fugitif de la Saint-Jean, publié aux éditions De Borée, a obtenu 5 prix littéraires. Aujourd’hui, il consacre son temps à l’écriture, la photographie et la protection de la nature.
Mon avis
Les Présidents de tous les pays du monde sont réunis à New York, dans les bâtiments de l’ONU pour le « Congrès mondial de la dernière chance ». Au soir du quatrième jour, les médias sont optimistes, quant à l’issue des débats. Le cinquième jour, Kalima Green se présente devant l’assemblée, avec dans les bras, un macareux moine mazouté. Elle brandit l’oiseau marin et prononce une phrase qu’aucun interprète ne parvient à traduire. Puis, la jeune Anglo-kényane sort de la salle.
Ram Gandhi, le responsable du pôle traduction, la rejoint et l’interroge sur le sens de ses propos. Alors qu’ils ne se connaissent pas, un fil invisible semble relier le jeune Indien et Kalima. Leur surprise s’agrandit lorsqu’ils parviennent à comprendre ce que disent les animaux. Alors qu’ils croient à une blague, ils sont menés à une arche, dans laquelle les attend la déesse mère, appelée également Mère Nature ou Terre Mère. Ils apprennent qu’ils ont été choisis par la Communauté animale pour la sauver. Les pouvoirs surnaturels de la Mère n’agissent que sur la nature, aussi Kalima et Ram ont été désignés pour faire le lien entre les humains et les animaux. Leur mission est de « faire prendre conscience aux hommes de leurs erreurs, afin qu’ils prennent eux-mêmes les mesures pour y remédier » (p. 23), avant que le monde vivant (humain et animal) ne disparaisse. Pour les aider, nos héros sont dotés, temporairement, de pouvoirs. Le premier est celui de communiquer avec tous les animaux et tous les humains, quel que soit le langage utilisé.
Pendant que la révolte des animaux s’organise, les Présidents quittent le Congrès et oublient leurs résolutions : l’effondrement de la Bourse devient leur priorité. Malgré ce retournement, Kalima et Ram décident de donner une dernière chance à l’humanité. Ils préparent un évènement médiatique, sans précédent. Celui-ci sera suivi d’autres actions pour lesquelles, leurs alliés seront les animaux, les insectes et des humains, même si ces derniers ne comprennent pas quels sont les pouvoirs du couple.
Ce roman est autant un émerveillement qu’un cri d’alarme. Dans la première partie, la Mère contient les animaux et les somme de mener une campagne pacifique. C’est un magnifique ballet qui se déroule sous les yeux du monde entier. La Nature, canalisée par Kalima et Ram, montre sa beauté. L’objectif est de sensibiliser les Hommes, de leur apprendre à respecter le monde animal et à vivre en harmonie avec lui. J’ai été éblouie par le spectacle décrit et j’ai découvert des espèces que je ne connaissais pas : la genette, par exemple. J’ai adoré rechercher, sur Internet, des photos des êtres dépeints. Hélas, certains humains n’entendent pas le message. Aussi, les animaux sont forcés de passer à une autre étape. Les menaces envers eux sont nombreuses : destruction de leur environnement, braconnages, éradication, etc. La situation se tend. L’humanité doit comprendre qu’elle s’inscrit dans la nature. Le récit n’est pas manichéen : certains Hommes savent que leur bien-être dépend de celui de la planète, aussi la révolte réunit leurs forces et celles de la faune. A travers le soutien apporté par un naturaliste, par des Indiens d’Amazonie, par des rangers du Kenya, etc., l’auteur rappelle qu’une grande part de la population souffre, elle aussi, des dégâts causés par l’industrialisation excessive. Préserver les animaux, c’est préserver notre environnement et nous-mêmes.
Le récit contient une part de fantastique pour permettre aux héros d’agir, mais les problèmes décrits sont, hélas, la réalité. Les trésors de la vie sauvage, que nous présente Christian Bouchardy, sont réels, eux aussi. De la Creuse à l’Amazonie, en passant par l’Inde et le Kenya, c’est un voyage merveilleux que l’auteur nous propose. Kalima et la nouvelle arche s’est adressé à mon humanité et à mon animalité. J’ai été très touchée par cette histoire naturaliste que j’ai adorée.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.

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