Pour quelques millions, Carl Pineau

Pour quelques millions

Carl Pineau

Editions LaJouanie

Quatrième de couverture

Conrad est le fils d’une parisienne BCBG, fondatrice d’une ONG, dont l’assassinat, maquillé en suicide, n’a jamais été élucidé.Il galère, depuis, frôlant sans cesse l’illégalité. 

À quelques encablures de La Havane, Dalhia, une jeune fille abusée par son père, se bat bec et ongles pour éviter à son frère Armando de subir le même sort.

Gravitent autour des deux jeunes gens, à La Havane comme à Paris, des hommes d’affaires peu scrupuleux, trempant dans le scandale des Panama Papers, le patron de l’Office central de lutte contre le crime organisé, une très séduisante ukrainienne qui semble jouer double jeu, un boxeur cubain, un ministre terrorisé à l’idée d’être éclaboussé par le scandale politico-financier, quelques cadavres…

Mon avis

France. Marthe, la mère de Conrad est morte quand il était âgé de quatorze ans. Cinq ans après, il doute encore de la conclusion de l’enquête qui indique qu’elle s’est suicidée. C’est lui qui a découvert son corps. Il soupçonne son père d’être le meurtrier. Marthe était la fondatrice d’une ONG et possédait beaucoup d’argent, qu’elle avait hérité de son premier mari.

Cuba, Dalhia vit un enfer : violée par son père, elle se bat pour éviter à son frère de subir la même torture. Elle a dix-sept ans et elle doit aussi se débrouiller pour que la famille ne meure pas de faim.

Traumatisé par la perte de sa mère et la culpabilité de ne rien avoir vu la nuit du drame, alors qu’il était présent, Conrad ne parvient pas à se stabiliser. Il n’a pas de travail, il se drogue et a de mauvaises fréquentations. Son seul repère est Lazario Nuria, un boxeur cubain, qu’il aime comme un père. Hélas, ce dernier est tué, sous ses yeux, lors d’une bagarre dans un bar. Les évènements qui découlent de ce drame transforment la vie du jeune homme en une fuite. Courir pour éviter la mort, partir pour ne pas se retrouver en prison : poursuivi par les truands et par la police, il décide de s’envoler pour Cuba, le pays duquel venait son mentor. Il espère trouver le frère de son ami assassiné. C’est ainsi qu’il rencontre Dalhia qui lutte pour sa survie et pour celle de son frère.

Conrad ne sait pas qu’en France, des policiers n’ont pas refermé le dossier au sujet de la mort de sa mère. L’OCLCO (L’Office Central de Lutte contre le Crime Organisé) s’intéresse beaucoup à sa famille. Une enquêtrice ukrainienne, en particulier, utilise tous les moyens pour faire émerger la vérité. Elle a vécu l’innommable et se sacrifie pour faire tomber les monstres.

Dans ce thriller, les femmes sont les victimes d’hommes, puissants ou non, qui estiment avoir tous les droits sur elles. Ce sont elles les véritables héroïnes de ce roman. Elles se battent pour elles et pour les autres. La jeune Cubaine et l’Ukrainienne, sont des survivantes de l’horreur et elles luttent, à leur niveau, pour que d’autres ne subissent pas les mêmes atrocités. La jeune Cubaine tente de protéger son frère et, en France, l’enquêtrice se bat pour les femmes dans le monde. L’ONG de Marthe a sauvé de nombreux enfants dans le monde. C’est une organisation qui brasse beaucoup d’argent, mais au décès de sa fondatrice, quarante millions n’ont pas été retrouvés.

Pour quelques millions alterne entre Cuba et Paris. Les deux régimes politiques sont différents, pourtant, les ambitions de pouvoir et l’envie de possession conduisent aux crimes, aux trafics dans les deux pays. Parfois, les peuples découvrent des scandales qui les dépassent. Et si cet argent, qui rend fou les hommes, était utilisé pour défendre les plus faibles ?

Certaines scènes de domination abjecte de la part d’hommes monstrueux sont difficiles à lire. Pourtant, les femmes sont sublimées : elles montrent un véritable courage pour surmonter les traumatismes et pour vaincre face aux malheurs. Elles sont fortes et admirables. Dahlia et Manu m’ont énormément touchée et grâce à elle, j’ai vu qui était, réellement, Conrad. Elles l’ont révélé. J’ai été, également, révoltée, par les scandales financiers traités dans ce suspense. Je salue le travail de recherche de Carl Pineau. Enfin, Cuba est le seul pays que j’ai visité et j’ai été sensible au talent de l’auteur pour montrer le contraste entre le confort dans lequel les touristes séjournent et la misère de la population. J’ai aussi, parfois, souri en lisant des scènes que j’ai vécues lors de mon voyage et étais attristée en revivant certains constats qui m’avaient remuée.

J’ai adoré Pour quelques millions.

Je remercie sincèrement Carl Pineau et les Éditions Lajouanie pour ce service presse.

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