
Les Muses
Alex Michaelides
Editions Calmann-Lévy
Collection Calmann-Lévy Noir
Quatrième de couverture
Mariana, Londonienne d’origine grecque, est psychothérapeute. Alors qu’elle se remet à peine de la noyade de son mari, sa fragile nièce Zoé, étudiante à Cambridge, l’appelle au secours. Une jeune fille de sa classe a été retrouvée sauvagement assassinée sur leur campus.
Mariana, ancienne élève de Cambridge, débarque aussitôt pour soutenir Zoé, et ne peut s’empêcher de mener sa propre enquête, surtout quand Zoé accuse son professeur de grec ancien, le séduisant Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec quelques étudiantes qui se surnomment « les Muses ». Bientôt, une autre jeune femme est retrouvée morte, une autre muse…
Avec ce nouveau thriller psychologique mêlant psychanalyse, faux-semblants, mythologie grecque et huis clos dans une université mythique, Michaelides nous coupe plus que jamais le souffle.
Mon avis
Mariana est psychothérapeute à Londres. Depuis le décès de Sebastian, son époux, elle ne voit plus « monde en couleurs ». (P. 17). Cela fait un an qu’il s’est noyé et elle culpabilise. C’est elle qui a souhaité qu’ils passent des vacances en Grèce, là où elle a passé son enfance. Alors qu’elle pense à lui avec douleur, elle reçoit un appel de Zoé, sa nièce, étudiante à Cambridge. Un corps a été découvert et la jeune fille est persuadée qu’il s’agit de son amie Tara, que personne n’a vue depuis la veille. Ses craintes sont fondées sur la description de la fille retrouvée et sur l’étrangeté du comportement de Tara, le soir précédent. Mariana s’empresse de rejoindre le campus.
A son arrivée, Zoé l’informe de ses soupçons : Tara avait peur d’Edward Fosca, un professeur de grec ancien. Très vite, Mariana partage cette conviction. Elle le sent dans son corps : l’enseignant est le meurtrier. Elle doit agir, car une autre étudiante est assassinée ; comme Tara, elle était proche de Fosca et elle faisait partie de son cercle privé. Certaines jeunes filles entretiennent des relations privilégiées avec lui et se surnomment elles-mêmes « les Muses ». La thérapeute est déterminée à prouver que le bel enseignant est coupable et elle ne cache pas ses intentions.
J’avais beaucoup d’attentes au sujet de ce thriller. En effet, Dans son silence avait été un énorme coup de cœur pour moi. Aussi, même si le début de ce deuxième roman m’a paru lent, j’étais persuadée que j’allais être éblouie et que le rythme allait s’accélérer. La première partie relate la vie de Mariana, son deuil difficile, ses activités de thérapeute de groupe et ses liens avec Zoé. Ensuite, Les Muses prend une dimension plus oppressante, lorsqu’elle décide de démasquer Edward Fosca. Les cours de tragédie grecque et les investigations de Mariana se confondent, les attitudes du professeur, ainsi que ses relations avec « les Muses », sont entourées d’un voile mystérieux. Pourtant, des faits ne parvenaient pas à s’insérer dans cette pièce dramatique et mes doutes s’éparpillaient dans plusieurs directions. J’appréciais ma lecture et j’attendais ce moment qui me ferait basculer dans un plaisir plus grand. J’espérais cette claque reçue par le premier livre de l’auteur. J’ai compris, très tardivement, le nœud de l’intrigue, aussi, je peux affirmer qu’Alex Michaelides est parvenu à me manipuler. Hélas, alors que j’espérais être scotchée, la fin m’a laissée dubitative : je n’ai pas été convaincue par le mobile des crimes.
J’avais tellement adoré Dans son silence que ma lecture a souffert des attentes que j’ai projetées. Je pense que Les Muses est un bon suspense psychologique, mais je n’ai pas ressenti cette jubilation que le précédent opus m’avait provoquée, aussi, je me sens déçue.
Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.
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