
L’oeil du chaos
Jean-Marc Dhainaut
Editions Taurnada
Quatrième de couverture
Tandis qu’une canicule sans précédent frappe l’Europe, Théo, un jeune lycéen de 17 ans, est terrifié quand il réalise que les photos qu’il vient de faire dévoilent l’horreur et le chaos 21 jours à l’avance…
Mais personne ne le croit. Et lorsque, partout dans le monde, le courant disparaît, les avions s’écrasent et que toutes les cloches des chapelles et des églises se mettent à sonner inexplicablement, il est déjà trop tard.
Théo est alors loin d’imaginer l’incroyable mission de survie et d’espoir que le destin lui réserve.
Un thriller d’anticipation à la frontière du réel, percutant et chargé d’émotions.
Mon avis
Le climat est complètement déréglé, la chaleur est insoutenable, l’eau commence à manquer et les Etats européens imposent des restrictions. C’est dans ce contexte que Théo, un adolescent de dix-sept ans, passionné de photographie, pressent le chaos qui se prépare. Souhaitant prendre des clichés originaux, il bricole l’objectif d’un vieil appareil pour le transformer en kaléidoscope. Lorsqu’il découvre ses premiers clichés, il est sidéré, car l’image ne correspond pas à ce qu’il avait dans son viseur : l’éphéméride semble indiquer que la photo est décalée de vingt et un jours. Il mène des expériences sur plusieurs journées, et à chaque fois, la scène qui s’affiche sur son écran, révèle des évènements futurs, avec vingt et un jours d’avance.
Théo est terrifié par cet avenir apocalyptique qui s’annonce. Il tente d’alerter sa famille et ses amis, puis il publie les photos sur sa page Facebook. Personne ne le croit, ses copains se détournent de lui, ses parents ne l’écoutent pas et il devient la risée du net. Le regard sur lui se transforme lorsque, trois semaines plus tard, ses premières prédictions se réalisent et que la Police l’arrête. Sur les routes, de terribles embouteillages se créent alors que la population fuit, chacun perd toute humanité alors que les ressources manquent et le monde se transforme en enfer ; les avions tombent du ciel, les incendies ravagent tout, la chaleur est insupportable et l’eau s’est tarie. Théo est, alors, recueilli par Drazic, un ancien militaire, formé à la survie, qui vit reclus en forêt. Ensemble, ils vont essayer de sauver la planète. L’ancien soldat avait vu des signes du chaos et s’était préparé.
Je ne lis jamais de roman d’anticipation, car je n’arrive pas à me projeter. L’œil du chaos me semble différent, car hélas, de nombreux faits décrits pourraient se produire, comme l’atteste l’actualité récente. La rencontre entre Théo et Drazic montre que, ce n’est pas en détruisant les autres, que la survie est possible. L’un porte un poids trop lourd pour ses épaules d’adolescent, l’autre a tout perdu. Pourtant, Drazic tend la main au jeune homme, lui transmet ses compétences et l’accompagne dans sa quête : Théo recherche son petit frère, âgé de dix ans. Alors que sur les routes, les pilleurs volent et tuent, l’adulte veille sur l’adolescent qui se démène pour retrouver et protéger l’enfant.
Le suspense est très fort, car le danger prend plusieurs formes : humaine, car chacun se bat pour sa survie et naturelle, car la Terre est devenue une bombe meurtrière. Comment garder son intégrité et ses valeurs dans ces circonstances ? L’instinct de survie prédomine, pourtant, Théo ne pense qu’à ses proches. L’entraide entre Drazic et lui prend encore plus de puissance, alors que le monde est menacé d’extinction. Cependant, ils ne perdent pas espoir, ils luttent pour trouver une solution pour que la nature et l’Humanité puissent survivre.
Ce suspense est angoissant de réalisme, d’autant plus qu’il s’insère dans un futur proche, alors que le monde ne s’est pas encore, totalement, relevé de la pandémie mondiale, le Covid-19. Les évènements alertent sur l’avenir de notre planète, sur le mal que nous lui faisons et sur sa manière d’y répondre. Alors que L’œil du chaos ne correspond pas à mes lectures habituelles, j’ai été happée par la tension, mêlée d’espoir, présente à chaque page.
Je remercie sincèrement Joël des Éditions Taurnada pour ce service presse.