Nos monstres, Angela Marsons

Nos monstres

Angela Marsons

Editions Belfond

Collection Belfond Noir

Quatrième de couverture

Un homme est retrouvé mort à la sortie d’un pub des Midlands, son corps lacéré de coups de couteau. Un ex-taulard, condamné pour viol. Chargée de l’affaire, l’inspectrice Kim Stone débusque rapidement la coupable : Ruth, une ancienne victime. Simple vengeance ? Sauf que quelque chose ne colle pas. 
Pour comprendre les raisons de ce passage à l’acte, la policière se tourne vers Alex Thorne, une psychiatre reconnue qui suivait Ruth depuis des mois.
Dès lors, leurs chemins n’en finissent plus de se croiser. D’autres meurtres vengeurs, sauvages, d’autres assassins aux profils inattendus, avec un lien en commun : Alex Thorne.

Que se passe-t-il dans le cabinet du Dr Thorne ? Quelle thérapie propose-t-elle à ses patients ? Et pourquoi Kim se sent-elle menacée par cette psychiatre qui semble si bien la connaître ?

Mon avis

Kim Stone, une enquêtrice que j’avais découverte dans Le pensionnat des innocentes, procède à l’arrestation d’un père pédophile. Sa colère est grande envers la mère des petites filles : elle considère qu’il est impossible qu’elle n’ait rien vu. Les signes étaient là, comme par exemple, ce cadenas sur la porte de la cave.

Le corps d’un homme est retrouvé dans une ruelle. Alors que le premier coup de couteau semble l’avoir tué, l’assassin en a asséné trois autres, avec frénésie et rage. Un chien monte la garde près de son maître décédé. L’identité de la victime permet de démasquer la meurtrière : Ruth avait été violée par cet homme, qui venait d’être libéré de prison, sans avoir purgé la moitié de sa peine. La jeune fille reconnaît les faits. Kim décide de rencontrer Alexandra Thorne, une psychiatre renommée, que Ruth voyait depuis trois mois. La policière souhaite comprendre quel a été l’élément déclencheur du passage à l’acte.

Un enchaînement de crimes alerte l’inspectrice : tous sont commis par des personnes en lien avec la psychiatre et aucune n’a le profil d’un assassin. Kim s’interroge sur les méthodes de la thérapeute, d’autant plus qu’elle ressent un malaise en sa présence. Ses doutes se confirment lorsqu’elle se renseigne sur elle et découvre des faits inquiétants à son sujet. Déterminée à découvrir ce qu’elle cache, Kim prend des risques considérables pour sa santé psychique. En effet, la médecin semble informée des traumatismes que la policière a enfouis. Le pensionnat des innocentes nous avait appris que son passé était difficile, il se dévoile, un peu plus, dans ce nouvel opus. Alex paraît s’en amuser : en réalité, dès le début, nous savons qu’elle se délecte de la souffrance des autres et que son objectif n’est pas d’aider ses patients, mais d’étudier la nature humaine, dans ce qu’elle a de pire.

Les chapitres alternent entre le récit des investigations de Kim, ainsi que sa perception, et les confidences d’Alex sur la manipulation qu’elle exerce sur ses patients. Il ne nous est pas caché que cette dernière est une sociopathe qui recherche le candidat idéal pour réaliser ses desseins. Kim, quant à elle, lutte contre ses propres démons, en œuvrant pour la justice. Les deux femmes s’affrontent et ce duel est le cœur de l’intrigue. C’est un combat entre une psy, sans conscience morale, et une représentante de l’autorité, qui porte la culpabilité de ce qu’elle ne pouvait éviter. Angela Marsons décortique la psyché des sociopathes et montre leur dangerosité. Le suspense est prenant : nous connaissons les intentions et les pensées d’Alex, contrairement à Kim qui, même si elle se sent menacée, ne parvient pas à déterminer de quelle manière. Le suspense psychologique est terrible : alors que la vocation de son métier est de soigner, le Docteur Thorne s’appuie sur les souffrances pour créer des monstres. Kim saura-t-elle la stopper, sans tomber dans les pièges ? Se relèvera-t-elle psychologiquement ?

Même si c’était un immense plaisir de retrouver Kim, Le pensionnat des innocentes et Nos monstres peuvent se lire indépendamment. En ce qui me concerne, je vous recommande la lecture des deux tomes, car je les ai adorés.

Je remercie sincèrement Babelio et les Editions Belfond pour cette Masse Critique privilégiée.

De la même auteure

Le pensionnat des innocentes

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