Les pianos perdus de Sibérie, Sophy Roberts

Les pianos perdus de Sibérie

Sophy Roberts

Editions Calmann-Lévy

Quatrième de couverture

La Sibérie est beaucoup plus qu’un simple lieu sur une carte : c’est une sensation. 
Au cours d’un séjour en Sibérie, Sophy Roberts découvre avec étonnement que sur cette terre méconnue et hostile demeurent de nombreux pianos d’exception, en grande partie envoyés là-bas après la révolution de 1917, puis durant le régime soviétique tant cet instrument bourgeois fut banni des foyers russes. L’auteure décide alors de partir à la recherche d’un de ces pianos perdus et s’enfonce dans le passé terrible de cette région glaciale.
C’est ainsi que se déploie une quête extraordinaire qui nous fait voyager dans des paysages à la fois enchanteurs et terrifiants. 

Entre carnet de voyage et grand récit littéraire mêlant l’aventure à l’intime, Les pianos perdus de Sibérie nous fait arpenter un continent fascinant pour retracer plus de deux cents ans d’histoire russe enfouis dans des instruments capables comme aucun autre de bouleverser l’âme humaine.

Mon avis

Depuis l’enfance, Sophy Roberts est intriguée par la Sibérie. Pendant l’été 2015, elle séjourne chez un ami allemand, en Mongolie. Elle noue une amitié avec une autre invitée : Oddgerel Sampilnorov, une jeune Mongole, pianiste émérite, qui a enseigné le piano à la fille de leur hôte. Ce dernier lance un défi à Sophy Roberts : trouver et rapporter un piano de Sibérie pour que le talent d’Odgerel puisse entièrement s’exprimer. Cet instrument a été banni des maisons russes, par le régime soviétique, car assimilé à la bourgeoisie, et envoyé en Sibérie. De plus, les personnes qui ont vécu l’exil forcé ont emmené leur piano, transporté par un traîneau. L’auteure raconte ces expéditions extraordinaires et la richesse culturelle et musicale phénoménale de la Sibérie.

Elle découvre un espace peuplé, de grandes étendues à la fois menaçantes et accueillantes. A travers sa quête, elle va à la rencontre de deux cents ans d’Histoire russe. Encore plus que l’objet, c’est le passé qu’elle s’attache à découvrir et qu’elle partage dans ce récit initiatique. Le règne de Catherine II, qui n’était pas mélomane, mais qui a énormément œuvré pour la musique, la description des goulags, la chute du tsar, la révolution de 1917, la Deuxième Guerre mondiale que les Russes nomment la Guerre Patriotique, Gorbatchev, Chopin, Litz et tant d’autres : les évènements et les personnages historiques se mêlent aux recherches du présent. Ce périple est rempli de rencontres fortes et émouvantes. Les habitants lui racontent leur pays et leur propre vie. Ils sont nombreux à partager des anecdotes qui permettent à Sophy Roberts de remonter la trace de pianos, mais surtout des bouts de vie d’hommes et de femmes.

Je n’ai pas eu une lecture linéaire. Certains passages me passionnaient, d’autres me correspondaient moins. J’ai pris conscience que cela était lié à la période relatée. J’étais passionnée par les faits se déroulant au XXe siècle, mais beaucoup moins par ceux plus anciens. De plus, j’ai eu la sensation de recevoir beaucoup d’informations et comme ce livre est un récit de vie, il me manquait la part romanesque à laquelle je suis habituée dans mes lectures. C’est un ouvrage qui demande beaucoup d’attention, mais qui est d’une immense richesse culturelle, humaine, sociologique, musicale et historique. Les voyages de Sophy Roberts sont fascinants et les passionnés d’évasion et d’Histoire seront envoûtés. Les pianos de Sibérie est extrêmement documenté, servi par une écriture fine et poétique, cependant, je pense qu’il n’était pas pour moi, en raison de mes attentes.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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