Les échos du souvenir, Tamara McKinley

Les échos du souvenir

Tamara McKinley

Éditions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Le nouveau roman de Tamara McKinley nous fait voyager dans le Paris bohème des années 1930. Par l’auteure de La Dernière Valse de Mathilda, plus de 350 000 exemplaires vendus en France. 

1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infirmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles.
Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n’est pas qu’une fête, d’autant que la guerre civile menace en Espagne…


Deux décennies plus tard, suivant les pas de sa mère, Eugénie, une artiste prometteuse, tombe amoureuse de la capitale sitôt arrivée gare de Lyon. Mais elle ne se doute pas des secrets que son séjour va faire surgir…


Tamara McKinley délaisse le temps d’un roman les paysages sauvages de sa terre natale pour Paris et un Pays basque à feu et à sang, avec le brio qui ont fait le succès de ses grands romans australiens. 

Mon avis

Londres, 1936. Le père d’Annabelle n’a pas accepté qu’elle ait intégré l’école d’infirmières, il y a cinq ans. Elle découvre qu’il a la rancœur tenace, quand cet avocat redouté détruit la réputation de sa fille : aucun hôpital ne veut l’employer. Camille, la mère d’Annabelle, lui suggère d’aller à Paris, chez sa tante Aline. A peine arrivée dans la capitale française, alors qu’elle cherche son chemin, Annabelle fait la connaissance de deux jeunes hommes : Étienne, un écrivain, et Henri, un artiste peintre. Très vite, tous trois deviennent inséparables. C’est ensemble qu’ils effectuent un voyage périlleux jusqu’en Espagne, où la guerre civile fait rage. Les deux garçons rejoignent les Brigades internationales, alors que la jeune fille se présente à l’hôpital, le cœur gros. L’homme qu’elle aime va se battre et risquer sa vie. Vingt ans plus tard, Eugénie, une Anglaise de dix-huit ans, intègre les Beaux-arts, à Paris. Elle pressent que cette ville recèle les secrets de sa mère.

J’ai adoré les personnages de ce roman.

Lorsque Annabelle s’installe en France, elle est d’une grande candeur, même si elle a déjà prouvé sa force de caractère, en s’opposant à son père. Cependant, c’est une nouvelle vie qu’elle entame auprès de sa tante. Elle s’épanouit auprès des artistes que reçoit Aline, elle fait la fête et elle tombe amoureuse. La guerre d’Espagne la sépare de celui qu’elle aime, avec l’espoir qu’ils se retrouvent par la suite. Malgré la faim et la fatigue, elle est entièrement dévouée aux blessés. Elle résiste, courageusement, à la peur des bombardements. Elle affronte les chagrins avec dignité, pourtant, elle profite des éclaircies lorsque le destin lui offre des moments de bonheur. 

Étienne et Henri sont des jeunes hommes valeureux, qui se battent pour libérer l’Espagne. Leurs témoignages sont poignants et montrent que l’engagement, alors que volontaire, est irréversible. Ce sont des amis d’enfance, avec des personnalités différentes, mais tellement similaires dans le courage. Plusieurs passages les concernant sont poignants. Au fil des révélations sur leur destin, mon émotion est devenue de plus en plus vive. Les larmes me sont montées aux yeux à la lecture d’un évènement relaté à la fin du livre.

Aline est extrêmement attachante. Ses tenues et sa maison sont remplies de couleurs. Elle est une femme libre, sensible aux arts sous toutes ses formes : musicales, littéraires, peinture, etc. Son cœur et sa porte sont toujours ouverts. Elle est d’une immense générosité. Cependant, certains de ces actes, motivés par l’amour, ont des conséquences sur plusieurs vies. Lorsque ses secrets sont dévoilés, c’est une déflagration qui atteint plusieurs personnes. J’ai, également, été touchée par ce qu’elle a vécu, pendant l’Occupation.

Eugénie est une jeune fille, bien dans sa peau et ancrée dans son époque. Elle est très attentionnée, prenant soin d’Aline, qui a toujours été celle qui soulageait les autres. Son arrivée à Paris est à l’origine des révélations.

Enfin, George est un ami anglais d’Annabelle. Au début du livre, il m’était indifférent, mais mes sentiments ont évolué lorsque j’ai appris son rôle dans la vie de son amie.

Le récit est divisé en trois périodes.

La première se passe dans le Paris d’avant-guerre, dans une atmosphère insouciante. La deuxième se déroule en Espagne, pendant la guerre civile. Tamara McKinley décrit l’horreur des combats, le manque de reconnaissance ressenti par les soldats, les injustices dont sont victimes ceux qui risquent leur vie pour libérer un pays qui n’est pas toujours le leur, le dévouement, sans failles, des infirmières, des médecins et des bénévoles, qui sont en danger, en étant au plus près des combats. Enfin, la troisième partie concerne la France d’après-guerre, en 1956. Le caractère d’Eugénie apporte beaucoup de lumière, alors que sont révélés des éléments dramatiques. Nous découvrons l’issue de la Guerre d’Espagne pour les personnages, ainsi que des évènements tragiques, de la Seconde Guerre mondiale, qui m’ont meurtri le cœur. Malgré les malheurs, Les Échos des souvenirs est rempli d’amour, ce qui le rend doux et flamboyant, en même temps.

Tamara McKinley indique que l’idée de ce roman lui est venue, lors d’un séjour à Paris, suite à une invitation des Éditions de l’Archipel. Je ne peux que souhaiter qu’elle puisse revenir, lorsque les conditions sanitaires le permettront, et que la France lui inspire une autre histoire aussi vibrante que Les Échos des souvenirs. Cocorico. J’ai adoré ce roman.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

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