Piqûres de rappel, Agathe Portail

Piqûres de rappel

Agathe Portail

Éditions Calmann-Lévy

Collection Territoires

Quatrième de couverture

Qui fait son miel sait manier le venin.

Le major de gendarmerie Dambérailh a été missionné pour remplacer temporairement le chef de la brigade de Montraguil, petite bourgade paisible de Dordogne. Enfin, paisible… On note quelque agitation autour d’une châtaigneraie mise en vente par un monastère voisin et que se disputent un apiculteur et un propriétaire cherchant à étendre un parc photovoltaïque. L’affaire met en émoi
l’association des chasseurs qui s’inquiète de voir disparaître un important territoire de chasse.
Pour l’apiculteur, Pascal, et son associé, Hugo, qui ont monté Honey Box, une start-up de vente de miel par abonnement, l’acquisition de la parcelle est vitale pour pérenniser l’affaire et rembourser les dettes accumulées.
Alors que les frères du monastère eux-mêmes montrent des signes de nervosité, une attaque mortelle d’abeilles va plonger Dambérailh dans la perplexité… avant qu’il s’aperçoive qu’il s’est fourré dans un sacré guêpier…

Après le succès de L’Année du gel, Agathe Portail récidive, convoquant avec la verve qui la caractérise une galerie de protagonistes tous plus retors les uns que les autres, pris dans l’écheveau d’une affaire criminelle aussi effrayante que singulière.

Mon avis

Le major de gendarmerie Géraud Dambérailh a été détaché à Montraguil, une petite ville de Dordogne, pour remplacer le chef de brigade Peramel. Ce dernier, actuellement en arrêt-maladie, est très apprécié par ses subalternes et par la population. La comparaison irrite son remplaçant, qui laisse, parfois, échapper des remarques sarcastiques. Il mêle l’utile à l’agréable, puisque son fils vit dans le monastère, situé à proximité de sa nouvelle affectation.

Un soir, le corps d’Hugo Cassague, le patron d’une start-up de vente de miel par abonnement est retrouvé près de la miellerie de son associé. Il a été victime d’une terrible attaque d’abeilles. Une odeur d’alcool, un parfum, etc. peut déclencher le déchaînement des insectes. La gendarmerie conclut à un accident. Or, le lendemain, Pascal, l’apiculteur, découvre des éléments troublants au niveau de la ruche.

Dans le cadre de son enquête, le major est appuyé par Jules Louvain, l’Adjudant-chef de la brigade de recherches. Il reçoit, également, l’aide inattendue de sa tante Daphné. Vexée de ne pas avoir été prévenue de la mutation temporaire de son neveu, elle est déterminée à lui démontrer qu’il ne peut pas résoudre le meurtre sans elle. Il faut rappeler que la vieille dame est une fine observatrice et qu’elle est très douée pour faire parler les gens, qui ne se méfient pas d’elle. Même si elle exaspère le major, elle est délicieuse. Elle a un humour décapant, un côté exubérant, mais elle sait se conduire en dame âgée posée pour recueillir des confidences.

Les investigations montrent que la victime avait une personnalité clivante. « Ce n’était pas des piques qu’il lançait, mais des boulets de canon. Il ne savait pas doser. Il tapait toujours dix fois trop fort, comme un gros con. » (p. 279) « Il a toujours cru nécessaire de… faire pression pour obtenir ce qu’il aurait tout à fait pu obtenir par son charme, son travail ou son talent. » (p. 186) De plus, Hugo Cassague souhaitait acquérir une châtaigneraie, qui était l’objet de convoitise de plusieurs personnes, les chasseurs, par exemple. Les suspects sont nombreux et la plupart ne cachent pas que la mort du fondateur d’Honey Box les réjouit. Tous avaient la possibilité d’agir. 

Notre major adoré, notre détective en jupe à carreaux et Jules Louvain, qui évoque les enquêteurs des anciennes séries télévisées, disposent de peu d’indices. Leur enquête repose, essentiellement, sur les interrogatoires de témoins. Aussi, l’aspect psychologique tient une place prépondérante. Plusieurs thèmes s’entremêlent : l’apiculture, les secrets, la rancœur, le stress post-traumatique, etc. J’ai été bouleversée par certains passages au sujet du génocide arménien.

J’avais adoré L’année du gelPiqûres de rappel me rend accro aux livres d’Agathe Portail. Ce deuxième livre a un aspect piquant, que j’ai trouvé savoureux. Je n’ai deviné ni le mobile, ni le coupable et encore moins le mode opératoire. L’auteure a une imagination débordante. Son entourage a-t-il conscience qu’elle est capable d’élaborer le crime parfait ? 🤔😂

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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L’année du gel

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