
Le syndrome de Petrouchka
Dina Rubina
Éditions Macha
Quatrième de couverture
Petia, dont le diminutif est Petrouchka en russe, est un artiste marionnettiste au talent unique. Ce qui tombe bien puisque, en Europe de l’Est, Petrouchka désigne également le guignol russe qui se moque de tout et de tout le monde. Sur scène, Petia est accompagné de Liza, l’amour de sa vie, une jeune femme magnifique à la chevelure flamboyante, fine et fragile comme une statuette. Dans leur numéro phare, Liza imite une poupée qui s’anime à la fin de la représentation.
Tout bascule, l’imaginaire aussi bien que le réel, le jour où Liza ne peut plus monter sur scène. Petia décide alors de fabriquer une poupée à son image, Ellis, et monte un numéro avec cette imitation parfaite de Liza. Le voici, tel un Pygmalion, face à sa créature idéale qu’il peut maîtriser à sa guise en tirant les ficelles invisibles qui lient le créateur à sa créature.
Mon avis
Petia est un marionnettiste russe. Depuis tout petit, il veille sur Liza, qui l’accompagne sur scène. C’est une femme magnifique, petite et fragile. Petrouchka, c’est le nom de Petia, également celui d’une marionnette, ainsi que le nom donné au syndrome d’Angelman. Ce trouble sévère neurologique est appelé le syndrome de l’enfant qui rit. C’est une maladie génétique et l’enfant du couple en était atteint. Liza est soignée régulièrement pour dépression par un ami de Petia. Puisque la jeune femme ne peut monter sur scène, son compagnon fabrique une marionnette à son image, Élis. L’imaginaire et la réalité se confondent et Liza vit très mal la place que prend la marionnette.
Ma présentation est très succincte, car j’ai la sensation de ne pas avoir compris l’histoire. Je me suis décidée à abandonner ce livre à la page 318 (il en contient 420). Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Je voulais déterminer pour quelle raison, je voulais l’abandonner, alors que je n’avais rien à reprocher au talent de l’auteure. Je suis persuadée que des lecteurs seront emportés par cette passion amoureuse qui détruit tout sur son passage et est, pourtant, sublimée en raison de son intensité. Je suis certaine qu’ils seront captivés par la création qui prend le pas sur la vie réelle et par les malédictions et les croyances qui entourent les personnages, ou encore par les secrets qui sont dévoilés avec beaucoup de parcimonie. Cependant, je n’arrivais pas à me plonger dans le récit. Cela fait plusieurs semaines que je ne lis que quelques pages par jour, en ayant la sensation de me forcer. J’ai pris la décision de stopper ma lecture, quand j’ai perçu que le fait que l’intrigue soit à tiroirs me perdait. Dès qu’un sujet retenait mon attention, un nouveau compartiment s’ouvrait. De plus, souvent, je ne savais pas quel protagoniste était concerné par le passage que je lisais. Enfin, les différents sujets s’emmêlent et je ne savais pas où voulait en venir l’auteure.
Je ne suis, malheureusement, pas entrée dans l’univers de Dina Rubina et j’en suis vraiment chagrinée, car la plume est superbe, emplie de poésie et de sensations.
Je remercie sincèrement l’Agence La Bande et les Éditions Macha pour ce service presse.