L’Œil du Goupil, Sylvain Larue

L’Œil du Goupil

Sylvain Larue

Éditions de Borée

Collection Roman historique

Quatrième de couverture

La révolution de 1848 charrie son lot de bouleversements. Le peuple français vient de chasser Louis-Philippe, son dernier roi, et à Paris, la nouvelle République se construit au jour le jour. Dans ce climat de tensions politiques, tandis que se préparent au loin les élections du premier président, Léandre Lafforgue, un jeune homme épris de liberté et d’idéal, débarque de sa Gascogne natale à la recherche de son passé. 

Involontairement mêlé à une mort suspecte, et ayant affaire à une police qui ne semble prêter qu’une attention limitée à plusieurs faits similaires, Léandre se retrouve désigné par le prince Bonaparte pour en démasquer la trame commune. Sa sagacité sera-t-telle suffisante pour déjouer les mystères qui se dévoilent dans les couloirs dans les couloirs de l’Assemblée nationale ?

Avec sa galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, Sylvain Larue compose un grand roman populaire et la première enquête de Léandre promet d’être passionnante…

Mon avis

Léandre Lafforgue apprend qu’il n’est pas orphelin de père, comme il l’a toujours cru. Décidé à rencontrer cet homme qu’il n’a pas connu, il quitte son Gers natal pour la capitale. Paris est en pleine évolution. La révolution de 1848 a mis fin à la monarchie et les élections du premier président de la République se préparent. Alors qu’il se rend à l’Assemblée nationale pour rencontrer un homme politique qui pourrait le renseigner sur son père, Léandre est injustement accusé de la mort d’un député. Il apprend alors que ce meurtre n’est pas isolé et que la Police n’a pas investigué sur des décès similaires. Il est mandaté par le prince Bonaparte pour enquêter sur cette série de morts suspectes qui frappent les députés.

Pour agir secrètement, Léandre prend le nom de Goupil. Comme l’animal, il est un homme de nuit, habile et discret. Il a un sens de l’observation aiguisé, il est épris de justice et il a un humour savoureux. Ce beau jeune homme est extrêmement attachant avec ceux qui partagent ses valeurs. En revanche, avec les personnes malhonnêtes, il est terrible. Son ami, le Furet, pense qu’il est vraiment bien pour un grand. Ils se sont rencontrés alors que le petit garçon était accusé à tort de vol et Léandre a pris sa défense.

Le petit, éperdu de reconnaissance, montre son affection par des actes de bravoure. Il est un personnage important du roman. Bien qu’il ait un foyer et une mère aimante, il se mêle aux enfants des rues et leur apporte une aide inestimable : celle de la débrouillardise. J’ai été très émue lorsque son histoire a été révélée. Ce petit bonhomme m’a énormément touchée.

Deux ambiances se mêlent dans le roman. La première est celle des nantis, riches et puissants. La deuxième dépeint la vie dans les rues noires, dans lesquelles il est dangereux de se promener, les lieux coupe-gorge et la misère. Ce contraste met en exergue la différence de traitement par la Justice, selon la classe sociale. Les arrestations des pauvres sont privilégiées, même s’ils sont innocents : l’essentiel est d’avoir un coupable. Léandre est révolté par des faits dramatiques et des décisions arbitraires. Le contexte historique est, également, parfaitement décrit. Les enjeux politiques sont intégrés dans le récit. Alors que je connais très peu cette période, Sylvain Larue m’a entièrement immergée dans les tourments de la naissance de la IIe République. L’Histoire de France est intrinsèque à l’intrigue. J’ai eu la sensation de plonger dans cette époque tumultueuse. Les faits importants sont expliqués de manière simple et sont fondus dans le récit.

L’enquête m’a passionnée, elle aussi. Les morts, sont-elles liées ? Certaines paraissent naturelles et pour les autres, la méthode semble différente à chaque fois. De plus, aucun élément ne semble relier les victimes. Pour découvrir la vérité, Léandre doit faire de patience et de sagacité. Ses recherches le confrontent à des domaines qu’il ne maîtrise pas. Il les explore avec humilité et perspicacité.

Conclusion

L’Œil du Goupil est le premier tome de la série Léandre Lafforgue. Le cinquième est sorti le 8 octobre 2020. J’ai très envie de découvrir la série entière, car j’ai adoré ce suspense à l’écriture dynamique et intimiste. J’ai été emportée par un tourbillon qui mêle une intrigue mystérieuse, une quête personnelle, un contexte historique riche et documenté et des personnages attachants.

En 2019, j’avais rencontré Sylvain Larue, dans un salon. C’était une rencontre sympathique… et très musicale, puisqu’il avait animé son stand en jouant de la guitare.

Virginie, des Éditions de Borée, avait deviné que j’allais aimer cette série. Merci à elle pour ce service presse.

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