
Némésis
Xavier Massé
Éditions Taurnada
Quatrième de couverture
« David… ? C’est moi, c’est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d’enfance… il s’est passé quelque chose… c’est horrible, je n’ai jamais vu ça !… »
Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante…
David et Vincent, deux gosses d’Assieu devenus flics, vont s’immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l’enfer…
Mon avis
Un samedi matin, très tôt, le téléphone de David sonne. C’est Vincent, son ami d’enfance qui l’appelle. Cela fait cinq ans qu’ils n’ont pas échangé, mais un crime a été commis à Assieu, le village dans lequel ils ont grandi, situé près de Lyon. David travaille à la Criminelle et Vincent à la brigade des mineurs et tous deux sont affectés à l’enquête.
Lorsque je prends les photos pour mes chroniques, j’essaie d’intégrer (quand c’est possible), un détail en rapport avec l’histoire. Pour celle de Némésis, je n’ai même pas cherché, car je veux que vous receviez les chocs, comme je les ai réceptionnés.
Le premier choc a été la nature des sévices subis par la victime, le deuxième a été au sujet de son identité, le troisième, par l’enchaînement des crimes, le quatrième par le mobile, les suivants au sujet du passé, et d’autres que je garde opaques. Régulièrement, l’auteur m’a asséné un coup qui m’a assommée. Puis arrive le dernier uppercut, celui qui me fait douter de moi-même, qui remet en cause toutes mes convictions. Cette phrase qui me laisse pantelante et provoque un déplacement de mon dégoût et qui fait que je ne sais plus qui je suis, qui me bouleverse en raison de ce qu’elle englobe, celle qui me fait lutter pour assumer ce que je pense, au fond de moi, pour me laisser garder mon humanité, celle-là même qui me culpabilise, dans ce contexte, en raison de ce mot, celui qui change tout.
Pour lire Némésis, il faut avoir les nerfs bien accrochés, les scènes de crimes sont atroces, la peur s’installe dans toutes les familles, chaque rebondissement est imprévisible et fait monter l’angoisse d’un niveau, alors que l’on s’imagine que ce n’est pas possible de grimper plus haut dans l’horreur et la peur. Lorsque la tension atteint son paroxysme, il ne reste qu’une possibilité, celle de finir le livre. Il faut savoir, il faut comprendre. Pourtant… la pression ne redescend pas… car l’histoire vous hante.
L’intrigue m’a tellement scotchée que je me suis posé une question que je me pose rarement, lorsque je lis un thriller. Comment réagissent les proches de Xavier Massé lorsqu’ils découvrent à quelle profondeur de l’atrocité son imagination l’entraîne ? Cette interrogation révèle que je n’avais rien deviné de l’origine des évènements sordides de ce village. Et vous, êtes-vous en sécurité dans votre quartier ou dans votre ville ?
Dans ses remerciements, Xavier Massé indique est que son « unique but est de nous faire tripper sur des scenarii, et tout simplement de nous embarquer avec lui. » L’objectif est dépassé : j’ai trippé, j’ai eu peur à un point inavouable, j’ai été abasourdie, j’ai été agrippée par le suspense et j’ai été bouleversée. Némésis est un énorme coup de cœur pour moi.
Je remercie sincèrement Joël des Éditions Taurnada pour ce service presse.
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