
Déviation Nord
Thierry Berlanda
Éditions de Borée
Quatrième de couverture
Le soir de Noël, Milton Walsh, un chirurgien respecté, son épouse Agathe, une jeune anesthésiste, et leur fille Lola, s’engagent sur les routes enneigées pour aller fêter le réveillon avec leur famille : ils ne parviendront jamais à destination ! Lehmann, un adjudant-chef proche de la retraite et loin des procédures, et Emilie Casanave, une jeune adjointe brillante, dotée d’un sixième sens incroyable mais dénuée de second degré, vont tout faire pour les retrouver…
Mon avis
C’est le soir du réveillon de Noël. Agathe, une anesthésiste respectée, est heureuse de passer les fêtes en famille. Avec son mari, Milton, sa fille, Lola, et leur chien, Abricot, ils doivent rejoindre son frère qui a loué un gîte. La médecin a peur d’arriver en retard, car les conditions climatiques sont effroyables. La neige rend la route glissante et restreint la visibilité. A mi-chemin, la route est coupée : un camion s’est renversé en travers de la route. Les gendarmes les orientent vers une déviation. Alors qu’ils font une pause, au bord de la route, leur vie plonge dans l’enfer. Ne les voyant pas arriver, Sébastien, le frère d’Agathe, alerte les forces de l’ordre.
L’adjudant-chef Lehmann et Émilie Casenave unissent leurs forces pour retrouver les disparus. Lui, est proche de la retraite et ne s’embarrasse pas des procédures. Elle, a un esprit de déduction remarquable, mais ne comprend pas le second degré, elle n’entend que le sens littéral des mots. Leur duo est jubilatoire. Ils sont tous les deux déterminés et prennent tous les risques pour sauver la famille et débusquer le coupable. Ils mettent leurs vies et leurs carrières en danger.
Cependant, dans cette course contre la mort, le suspect a de l’avance… Bien, qu’au début, les faits soient aussi relatés par les victimes, nous craignons pour elles et nous ne comprenons pas les intentions de celui qui leur veut du mal. Puis, arrive le moment qui nous fait basculer encore plus dans l’angoisse : la communication entre le lecteur et les disparus est coupée. Les messages s’emmêlent et la confusion s’empare de nous. Les apparences et les évènements sont contradictoires : l’angoisse monte. Les éléments, tels que la neige, le brouillard et le froid, épaississent l’atmosphère anxiogène de cette tragédie. Alors que le paysage est paré d’un blanc immaculé, c’est la noirceur qui nous entoure, celle de la peur.
Les apparences sont trompeuses. Émilie, qui a un don pour refuser l’évidence, le sait. Hélas, Agathe n’a pas eu cette intuition. Lorsque le camion s’est arrêté, elle a cru que c’était pour leur apporter de l’aide. Déviation Nord confirme que j’ai raison de douter de tout le monde, dans ce type de situation, et d’être peureuse. Méfiez-vous, également, de Thierry Berlanda : je vous défie de découvrir, avant le dénouement, l’origine et le mobile de ce drame.
Conclusion
J’avais rencontré Thierry Berlanda, en 2019, à l’occasion d’un salon. J’avais adoré ce moment, car il m’avait émue. J’ai aimé son humour, sa sensibilité et ses valeurs, ainsi que sa grande tolérance. Cependant, je n’avais jamais lu ses livres, même si plusieurs avaient rejoint ma pal. Après la lecture de Déviation Nord, j’aime aussi l’écrivain.
J’ai eu un coup de cœur pour ce suspense. J’ai autant apprécié l’ambiance oppressante et angoissante, que l’humanité des personnages. Les enquêteurs m’ont touchée et j’ai eu peur pour Milton, ce bon père de famille, pour Agathe, cette soignante dévouée, pour Lola, cette petite fille innocente et pour Abricot, ce chien fidèle.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
2 commentaires