
La remplaçante
Michelle Frances
Éditions de l’Archipel
Quatrième de couverture
UN CONGÉ MATERNITÉ À HAUTS RISQUES…
Productrice à succès, Carrie a un job on ne peut plus stressant. Et les responsabilités qui vont avec. Elle et son mari Adrian, scénariste en vogue, avaient décidé qu’ils ne voulaient pas d’enfants. Or, à 42 ans, Carrie est enceinte.
Elle est aux anges, mais cela semble contrarier Adrian, accaparé par l’écriture d’une nouvelle série. Et, dans cet univers hautement compétitif qu’est la télévision, Carrie regarde avec inquiétude son congé maternité approcher.
UNE REMPLAÇANTE PARFAITE. TROP ?
Emma est recrutée pour remplacer Carrie pendant son absence. Vive, talentueuse et… ambitieuse, la jeune femme se rend bien vite indispensable. Surtout aux yeux d’Adrian.
Carrie commence alors à douter. Pourquoi son mari passe-t-il de plus en plus de temps avec elle dans leur maison de campagne ? Emma a-t-elle une idée derrière la tête? Veut-elle prendre la place de Carrie ? Ou plus encore ?
Mon avis
Carrie est productrice et son projet en cours est le tournage de la nouvelle série d’Adrian, avec qui elle est mariée depuis dix-huit ans. Son époux, scénariste, a reçu une récompense, un bafta, pour sa dernière réalisation qui a cartonné : Génération rebelle. Ils sont amoureux et se consacrent entièrement à leur carrière.
Alors qu’ils ne voulaient pas d’enfants, Carrie, âgée de quarante-deux ans, découvre qu’elle est enceinte. Elle décide de garder le bébé contre l’avis d’Adrian. Emma est recrutée pour la remplacer, pendant son congé maternité. C’est une jeune femme talentueuse et elle devient très vite indispensable au scénariste. Après la naissance de Rory, Adrian, qui ne s’occupe jamais de son enfant, est de plus en plus absent du domicile conjugal. En prétextant le manque d’inspiration, il s’isole souvent dans leur maison de campagne… avec Emma. Carrie se sent évincée, elle s’inquiète pour son travail et pour son couple. D’autant plus que certaines rumeurs au sujet de sa remplaçante ne sont pas rassurantes et que l’attitude de celle-ci est très ambiguë.
Alors qu’Emma me semblait louche, je ne pouvais m’empêcher de m’attacher à elle. Je craignais ce moment qui allait me faire changer d’opinion. En effet, je ressentais qu’elle désirait prendre la place de Carrie, et cependant, elle ne semblait pas avoir d’animosité envers elle. Elle paraît manipulatrice, mais nous n’arrivons pas à percevoir quel est son objectif, tant elle réussit à se rendre indispensable.
Pourtant, lorsque Carrie partage ses doutes, nous comprenons que la situation est difficile pour elle et qu’elle risque de tout perdre. Elle a consacré sa vie à sa carrière, mais la naissance de son fils l’a transformée : c’est lui avant tout. On la voit se débattre pour parvenir à être sur tous les fronts, aussi le comportement démissionnaire d’Adrian m’a révoltée. Et si elle nous manipulait ?
Adrian est égoïste, il refuse que l’arrivée de Rory change son quotidien. Il ne montre que de l’indifférence au sujet de son enfant. Il n’apporte aucun soutien logistique à Carrie et j’ai eu mal au coeur de voir ce bébé grandir sans l’amour de son père, cet homme qui manipule ceux qui l’entourent …
Dans la première partie, la tension est psychologique. Nous découvrons les interactions entre les personnages et tentons de comprendre qui manipule qui et dans quel but. Mes sentiments pour chacun ont oscillé. Dans ce milieu professionnel concurrentiel, dans lequel peu réussissent, la jalousie, les complots et les coups bas se multiplient. Aussi, je ne savais pas en qui je pouvais avoir confiance et j’ai adoré ne pas savoir à qui me fier. Dans la deuxième partie, les rôles de chacun sont déterminés et les cartes sont redistribuées. Mes attentes ont évolué et mon sens de la justice a été rogné. Enfin, dans la troisième partie, la vengeance commence. Qui en est l’orchestrateur ? Je vous laisse le découvrir. La peur des conséquences me tenait en tension. Cependant, alors que j’ai énormément aimé ce dénouement, j’ai fini par penser que l’auteure le faisait un peu trop durer : ce qui me plaisait commençait à me lasser. Mais heureusement, un rebondissement m’a ébahie et a relancé la dynamique de l’histoire.
J’ai adoré La remplaçante, mais comme lors de la lecture de La petite amie, la fin me laisse un goût d’inachevé. J’ai toutes les réponses, mais après un passage qui m’a semblé un peu long, j’ai trouvé que la conclusion était un peu rapide.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
De la même auteure
Un commentaire