
Les enfants perdus de St. Margaret
Emily Gunnis
Éditions Préludes
Des lettres bouleversantes.
Une jeune femme enfermée.
Un mystère à résoudre.
1956. Ivy Jenkins s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Mais la société puritaine britannique des années 1950 ne lui permettra pas de profiter de ce bonheur. Abandonnée par son amant, répudiée par sa famille, elle est internée de force à St. Margaret, un couvent pour mères célibataires. Très rapidement, l’institution la sépare de son bébé. 2017. Samantha Harper, une jeune journaliste, tombe sur des lettres déchirantes qui révèlent les terribles conditions de détention d’Ivy Jenkins à St. Margaret. Au fil de ses recherches, elle découvre une série de morts suspectes. Alors que le couvent est sur le point d’être démoli, il ne lui reste plus que quelques heures pour faire éclater la vérité. Avant qu’elle ne soit ensevelie à jamais…
Un premier roman suffocant, inspiré de faits réels, qui mêle avec brio mystère et suspense. Aussi émouvant que dérangeant, Les Enfants perdus de St. Margaret s’est déjà vendu à plus de 350 000 exemplaires dans le monde.
Mon avis
En 2015, une journaliste, Sam, découvre des lettres, datant des années 50. Ce sont les appels au secours d’une jeune fille, enfermée dans un couvent pour mères célibataires. Ivy décrit les conditions inhumaines dans lesquelles vivent des jeunes filles enceintes que leur famille a placées. Elles effectuent, par exemple, de lourds travaux dans une blanchisserie, jusqu’au moment de l’accouchement, sans avoir le droit de parler. Elles sont condamnées, également, à rester, après la naissance, pour « expier leur faute ». Leur bébé leur est retiré, contre leur gré, pour être adopté. Alors que le couvent va être détruit, dans deux jours, Sam enquête sur des morts suspectes.
Emily Gunnis s’est énormément documentée pour construire son intrigue. Même si son histoire est de la fiction, elle y a mêlé ses recherches. Ce qu’elle révèle est effroyable : tortures, esclavage, perte de dignité et d’identité, etc. Elle montre que de nombreuses personnes étaient complices de ces méthodes : personnalités religieuses, médecins, parents, etc. Ceux qui étaient censés protéger les autres, ont été coupables d’actes effroyables, sous prétexte de bienséance et de moralité.
Le récit alterne entre le passé et l’enquête de la journaliste. Je me suis attachée à Ivy et à Sam. Toutes les deux prennent des risques pour les autres et savent que les conséquences peuvent être dramatiques. Ce sont deux femmes avec des valeurs et du courage. L’une veut sauver sa vie et celles d’autres personnes fragiles, l’autre veut faire connaître la vérité. Évidemment, je ne compare pas leurs épreuves.
La lecture des souffrances des pensionnaires du couvent est très douloureuse. Ce passé n’est pas si lointain, certaines femmes sont encore en vie et n’ont jamais révélé à leur entourage ce qu’elles ont vécu. L’auteure libère leur parole et c’est effarant. Ce roman est également un récit d’investigation. L’urgence liée à la destruction de St Margaret et au risque de la destruction des preuves, donne aux chapitres du présent, un rythme haletant, contrebalançant l’ambiance oppressante des lettres d’Ivy.
Les enfants perdus de St. Margaret est un roman noir et bouleversant, dénonçant un scandale touchant, une fois encore, la condition féminine. Le rejet par la société des mères célibataires a permis à certaines institutions d’instaurer ces situations horribles.
Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions Préludes pour ce service presse.
J’en suis à un peu plus de la moitié et j’avoue être très prise par l’histoire !!
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C’est vrai que c’est une histoire très prenante, Les passages sur Ivy m’ont beaucoup touchée.
Bonne lecture à toi.
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Il est dans ma PAL. Merci pour ton avis qui me donne envie de le sortir dès ma prochaine lecture. 😘
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Merci à toi. J’espère que tu l’aimeras. Je lirai ton avis, avec plaisir, comme je lis toutes tes chroniques.❤️
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Merci à toi pour ces échanges. Pour moi aussi, c’est toujours un plaisir de te lire, d’autant plus que l’on suit à peu près le même chemin de lectures toutes les deux. 😉😘
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🥰C’est vrai, que nous lisons souvent les mêmes livres, 😀❤️.😘
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Ce que les femmes ont déjà enduré ! Et endurent encore, il faut quand-même bien le dire ! Merci Valmy pour cette très belle chronique. Prends bien soin de toi et de ta petite famille. Sans oublier Poupie, bien sûr !! 😃❤
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Merci, ma petite Cristine.❤️
Oui, heureusement qu’il y a des livres pour rappeler ce qui a été fait.
Prends bien soin de toi et des tiens.
Je t’embrasse.😘
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J’ai lu le livre avec énormément de rappels à deux autres livres au temps de Franco. Dans celui-ci, l’auteure cite les deux films que j’ai vus en fin de livre. Celui qui se rapproche le plus est The Magdalene Sisters.
Ce livre m’a rappelé toutes ces souffrances, ses horreurs au nom de la cupidité et de principes religieux complètement immoraux, inhumains.
Un livre à découvrir pour des faits qui se sont passés en Irlande, comme en Espagne, en Allemagne, jusqu’en Belgique.
Bonne nuit Valmy. Bisous 😘
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Coucou,
Suite à tes conseils, j’avais commandé L’hiver des enfants volés, qui est maintenant dans ma pal.😉
Tu as bien résumé le sujet de ce livre Les enfants perdus de St. Margaret. C’est tout à fait ça.
Je te souhaite un très bon week-end.😘
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Coucou, Tu vas adoré ce livre dans un autre contexte politique. L’écriture est totalement différente. Ce qui ajoute au plaisir de la lecture. À bientôt Valmy. Bises
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