
L’Homme aux murmures
Alex North
Éditions Seuil
Quatrième de couverture
Si tu laisses la porte entrebâillée, les murmures viendront se glisser…
Un écrivain veuf, Tom, et son fils de 8 ans, Jake, emménagent dans une nouvelle ville.
Featherbank. Si charmante et calme en apparence.
Où vingt ans plus tôt, un serial killer a été arrêté après avoir tué plusieurs enfants.
On l’appelait l’Homme aux murmures.
Des murmures que Jake a entendus. A la porte de sa maison.
Et si tout recommençait ?
Mon avis
Après le décès de sa femme, Rebecca, Tom et son fils de huit ans, Jake, s’installent dans une nouvelle ville. A leur arrivée, ils apprennent qu’un enfant a disparu, depuis deux mois. Ce drame fait écho à une série d’enlèvements et de meurtres d’enfants, survenus, il y a vingt ans. Le coupable est en prison depuis deux décennies. C’est une affaire qui a marqué Pete, l’enquêteur qui l’a arrêté. D’autant plus qu’un petit n’a jamais été retrouvé. La presse et la population appellent le tueur : L’Homme aux murmures. Or, Jake a entendu ces murmures…
Les relations sont, parfois, difficiles, entre le père et le fils. Le message paternel est asséné avec force : même s’ils se disputent, ils s’aiment. J’ai beaucoup aimé la part importante donnée aux liens qui unissent un papa et un fils et aux difficultés de communication renforcées depuis le décès de la maman. Jake est un petit garçon sensible. Pour résister au chagrin, il s’imagine un monde, dans lequel une petite fille le guide, l’écoute et le soutient. Cela crée certaines scènes très émouvantes. Mais il est difficile pour Tom de distinguer, dans les propos de son enfant, ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Les chapitres alternent entre la voix de Tom et un narrateur extérieur, qui se substitue à Pete, à Jack et à d’autres personnages. Aussi, nous essayons de rassembler les différentes visions de l’histoire pour distinguer le tableau d’ensemble. Chacun confie ses démons. Tous les personnages ont vécu un traumatisme qui n’est révélé que tardivement. Bien que différents, les drames de chacun influent sur leur perception des faits et leurs choix.
L’ambiance est anxiogène et la délimitation entre l’imaginaire et la réalité devient de plus en plus floue ; les enfants de la ville sont menacés d’enlèvements, la demeure de Tom a une réputation de maison hantée, des fantômes du passé ressurgissent et Jake chante une comptine qui met la chair de poule (où l’a-t-il entendue ?) :
« Si tu laisses la porte entrebâillée, les murmures viendront se glisser.
Si tu joues tout seul dans les bois, tu ne rentreras pas chez toi.
Si tu ne fermes pas ta fenêtre, tu le verras passer la tête.
Si tu te sens triste et abandonné, l’homme aux murmures, viendra te trouver. »
Conclusion
J’ai été happée par le suspense, j’avais hâte de relier les différents pans de l’intrigue et de comprendre ce qui relie les personnages entre eux. Toutes les vies, tous les lieux et tous les faits sont imbriqués : le tableau est réussi et angoissant. J’ai adoré L’Homme aux murmures qui m’a fait réfléchir sur la manière dont certains sont conditionnés par leur vécu, alors que d’autres arrivent à s’en défaire. Ce livre est rempli de passages de forte tension et angoisse, entrecoupés par des moments émouvants.
La fin est particulièrement troublante…
Enfin, la couverture est magnifique. Elle correspond à l’histoire, jusque dans les détails.
Je remercie sincèrement BePolar et les Éditions Seuil pour ce service presse.
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